Centenaire de 14-18 : Macron trouve légitime de commémorer Pétain, "un grand soldat"
"Un grand soldat" durant la Grande Guerre qui a "fait des choix funestes" pendant le second conflit mondial. C'est ainsi qu'Emmanuel Macron a choisi de décrire le maréchal Philippe Pétain, vainqueur de Verdun et Chef de l'Etat français entre 1940 et 1944.
En déplacement à Charleville-Mézières (Ardennes) pour le quatrième jour de son "itinérance mémorielle" ce mercredi 7, le président de la République s'est expliqué sur l'hommage qui sera rendu aux chefs militaires dimanche 11 aux Invalides où cinq d'entres eux sont inhumés. Seront commémorés Joffre, Foch, Gallieni, Fayolle, Franchet d’Esperey, Lyautey et Maunoury mais également Pétain, figure polémique en raison de son action collaborationniste au cours de la Seconde Guerre mondiale. Emmanuel Macron, chef des armées, n’y assistera pas lui-même mais sera représenté par son chef d’état-major particulier, l’amiral Bernard Rogel.
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"Il est tout à fait légitime que nous rendions hommage aux maréchaux, qui ont (eux) aussi conduit l'armée à la victoire. Et cet hommage (sera) rendu, comme il l'est d'ailleurs chaque année par l'armée française", a fait savoir le chef de l'Etat. "Je ne fais aucun raccourci mais je n'occulte aucune page de l'Histoire. Et le maréchal Pétain a été, pendant la Première Guerre mondiale, aussi un grand soldat. Voilà. C'est une réalité de notre pays", a expliqué le président, en réponse à certaines critiques contre la célébration de Philippe Pétain.
"Je me suis toujours opposé au défaitisme français ou à la complaisance envers toute idéologie. Mais je reconnais la part que nos maréchaux et notre armée ont joué. Nous leur devons la victoire", "la victoire d'une nation combattante", a-t-il conclu. Une formule qui vise probablement à flatter le monde militaire qui dénonce la faible dimension martiale des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre.
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