Centrafrique : Hollande annonce la fin de Sangaris, mais pas de la présence française
L'opération est finie, mais pas la présence française dans le pays. En déplacement en Centrafrique, vendredi 13, avant de rejoindre le Nigeria pour un sommet consacré à la lutte contre les djihadistes de Boko Haram, François Hollande a annoncé que "Sangaris se termine". Pour autant, quelque 500 soldats français vont rester sur place signe que le désengagement n'est pas synonyme d'abandon.
La paix est ainsi plus que fragile dans un pays encore en proie aux violences sporadiques entres chrétiens et musulmans, bien que la plupart de ces derniers aient fui le pays après le renversement des Séléka par les anti-Balakas. Mais aussi et surtout car l'affaiblissement du pouvoir dû à des années d'instabilité -Sangaris était la septième intervention française depuis l'indépendance de la Centrafrique, en 1960- a ouvert de nombreux conflits disparates, mêlant communautarisme et banditisme.
Pour répondre aux attentes des autorités et de la population centrafricaines tout en ne donnant pas l'impression de s'enliser dans le pays, François Hollande a donc choisi le retrait sans retrait. L'essentiel de l'effectif (300 soldats sur 500) resté sur place formera ainsi un "embryon d'une force de réaction rapide qui ne dit pas son nom", résume Radio France Internationale.
Une nouvelle implantation qui vient rejoindre la multitude de bases et autres forces en "opérations extérieures", les fameuses "OPEX", disséminées sur le continent africain, de Dakar à Abu Dhabi en passant par Libreville, sans oublier Barkane.
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