Colloque des réformistes européens : la présence de Macron ne fait pas l'unanimité
Alors qu'il poursuivait tranquillement son petit bout de chemin, Emmanuel Macron commence à se heurter à certains problèmes. L'ex-ministre de l'Economie, qui a quitté le gouvernement pour se consacrer pleinement à son mouvement En Marche!, ne semble plus être le bienvenu au colloque des réformistes européens, prévu les 23 et 24 septembre. Car depuis la confirmation de sa participation, les désistements se sont multipliés. C'est notamment le cas du premier ministre italien Matteo Renzi et du vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel.
Selon Le Canard enchaîné, c'est François Hollande qui serait à l'origine de ces désistements. Concrètement, le chef de l'Etat ne digèrerait pas la montée en puissance de son ancien ministre de l'Economie par lequel il estime avoir été "trahi avec méthode". Un coup dur pour Emmanuel Macron, qui, selon les rumeurs persistantes, comptait annoncer sa candidature pour l'élection présidentielle de 2017 à cette occasion.
Rapidement, d'autres ont suivi le pas. Le commissaire européen Pierre Moscovici, l’économiste Jean Pisani-Ferry, la maire de Paris, Anne Hidalgo, ou encore l’ex-banquier Jean Peyrelevade ont également annoncé qu’ils ne viendraient pas à Lyon. Même chose pour le think tank Terra Nova, proche du Parti socialiste (PS) qui a décidé de se retirer de l’organisation de l’événement.
"Nous avons été parmi les premiers à mobiliser nos partenaires européens pour rendre possible ce colloque de haut niveau. Mais à y participer, nous risquions de mettre à mal une crédibilité que nous avons mis dix ans à construire", a déclaré son directeur général Thierry Pech. Et d'ajouter: "quand on l’a invité, il était ministre et avait toute sa place. Démissionné, ce n’est plus la même chose. Terra Nova est indépendant et ne roule pour personne. Nous ne pouvons pas participer à ce qui est devenu une réunion de soutien à Emmanuel Macron".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.