Confidences de François Hollande : un "suicide politique", analyse la presse
Entre "coup d'éclat calamiteux", "sabordage" et "suicide politique", le livre de confidences de François Hollande à des journalistes est comparé par la presse de ce samedi 15 octobre à une "épitaphe" scellant les chances de réélection du président. Pour Le Monde, les propos présidentiels recueillis par ses journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme (dans le livre Un président ne devrait jamais dire ça...), "sabordent le dispositif de précampagne mis sur pied". L'onde de choc a été telle que François Hollande a dû se fendre d'un courrier d'excuses aux magistrats, visés par certaines de ses confidences. "En clair, François Hollande dit n’importe quoi lorsqu’il reçoit les journalistes et regrette tout immédiatement après", se gausse Sébastien Lacroix dans L'Union. Mais cela n'est pas sans conséquence pour le locataire de l'Elysée: "En douze heures, les trois principaux chefs socialistes (Claude Bartolone, Jean-Christophe Cambadélis et Manuel Valls, NDLR) ont pris leurs distances", constate Laure Bretton dans Libération.
"A gauche, plus personne ne croit en François Hollande", titre même Le Figaro, et Paul-Henri du Limbert explique dans son éditorial que "ceux qui, il y a peu, dissertaient encore sur le +génie manœuvrier+ (sic) de François Hollande sont aujourd’hui à court d’arguments". Le président "a peut-être finalement écrit là son épitaphe publique. Une épitaphe de près de 700 pages qui, si on y regarde bien, s’apparente à un petit traité du parfait suicide en politique", analyse Pascal Coquis dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace.
"Pulvérisé dans les sondages, François Hollande se permet encore de carboniser les lambeaux de popularité qui lui restent", commente Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne. "Une fin de mandat pathétique."Le Midi libre, sous la plume de Jean-Michel Servant, parle d'un "sabordage politique" , le chef de l'Etat venant "de creuser un peu plus sa tombe". Et "d’anéantir les derniers bastions qui pouvaient lui permettre de partir à la reconquête du pays", ajoute Laurent Bodin dans L'Alsace. "Ses chances de prolonger son séjour en avril 2017, semblent pulvérisées", estime Alain Dusart dans L'Est républicain. Conséquence logique tirée dans La Charente libre par Dominique Garraud: "Le coup d’éclat calamiteux de François Hollande relance spectaculairement les spéculations sur une alternative à sa non-candidature".
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