Contrôle des naissances en Afrique : le "grand remplacement" de Dupont-Aignan dénoncé (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 21 mai 2019 - 14:03
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Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, le 25 avril 2019 à Paris
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© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
"Il faut s'attaquer à un tabou, j'ose le dire, le contrôle des naissances en Afrique", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan.
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Nicolas Dupont-Aignan a présenté lundi 20 le contrôle des naissances en Afrique comme un des moyens nécessaires à la gestion de la question migratoire. Un point de vue que Yannick Jadot a dénoncé comme relevant de la panoplie des arguments de la théorie du prétendu "grand remplacement".

Nicolas Dupont-Aignan a provoqué de nombreuses réactions outrées au sein de ses opposants et plus généralement en évoquant "le contrôle des naissances en Afrique" comme une nécessité pour régler la question de l'immigration en France et en Europe.

"Il faut s'attaquer à un tabou, j'ose le dire, le contrôle des naissances en Afrique", a ainsi déclaré le leader de Debout la France sur le plateau de La Grande confrontation sur LCI, lundi soir, prenant pour exemple la Chine "qui a réussi à faire sa transition économique en imposant le contrôle des naissances". Interrogé sur l'impossibilité pour l'Europe d'imposer cela à d'autres pays, il a évoqué un travail à faire "avec nos amis Africains".

Des propos qui ont sans surprise fait polémique, mais Nicolas Dupont-Aignan a décidé de les assumer et même de les conforter par un tweet dans la foulée. Et d'ajouter: "il faut un grand plan d'aide à l'Afrique: il faut traiter le problème de la surpopulation africaine, on ne peut pas parler d'immigration, de stabilité du monde ou d'environnement si on ne parle pas de la surchauffe démographique de l'Afrique!".

Voir: Jordan Bardella évoque le "Grand remplacement" sans le nommer

"C'est scandaleux" s'est emporté Yannick Jadot, critiquant par la suite une vision tronquée d'une immigration massive et essentiellement africaine. Selon les chiffres de l'Insee de 2017, près d'un quart des entrées sur le territoire étaient le fait de Français revenant dans l'Hexagone. La venue d'étrangers était alors composée de 25% de natifs européens, 26% d'Africains et 12% d'Asiatiques. En 2015, les descendants d'immigrés (au moins un parent né à l'étranger) africains représentaient 4,6% de la population française.

"Il faut arrêter de mentir, on a réduit par 6-7 cette année le nombre de réfugiés par rapport à 2015. On n'est pas dans le grand remplacement. On n'est pas dans la subversion, c'est totalement débile" s'est indigné Yannick Jadot.

La théorie dite du "grand remplacement" s'appuie en effet sur les projections de croissance démographique africaine pour affirmer que les populations européennes "de souche" vont progressivement disparaître en "s'africanisant". Une thèse cependant largement contestée notamment parce que parmi les populations pauvres, seule une minorité émigre dans des pays "riches" comme la France, la majorité se rendant dans des pays proches, selon les chiffres des Nations unies.

La thèse du grand remplacement n'est cependant pas évoqué en de tels termes par l'extrême droite, notamment car elle intègre un important volet complotiste expliquant que cette disparition des populations "de souche" est organisée par le pouvoir ou certains groupes, réels ou fantasmés.

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