Cop21 et état d'urgence : les associations écologistes restent mobilisées
La COP21 devait être l'occasion pour les militants de la cause climatique de faire entendre leur voix. Mais les attentats du 13 novembre ont bouleversé l'organisation des manifestations prévues. L'état d'urgence en vigueur dans toute la France autorise en effet les préfets à interdire les manifestations. Ces interdictions n'ont cependant pas toujours été respectées, et des rassemblements improvisés ont eu lieu après les attentats, sans être réprimandés par les forces de l'ordre.
La préfecture d'Ile-de-France, où le risque semble le plus important, a pris le parti d'interdire tous les rassemblements sur la voie publique jusqu'au 30 novembre. La manifestation prévue ce dimanche 29 novembre (avant l'ouverture de la COP21) a donc été annulée, et l'interdiction a été étendue à celle du 11 décembre (après la clôture de la COP121).
De leur côté, les associations écologistes comptent tout de même se faire entendre. Elles ont donc mis en place plusieurs moyens de substitutions. Ainsi la Coalition Climat21, regroupant de nombreuses organisations de défense de l'environnement à l'occasion de la COP21, appelle à remplacer la manifestation de dimanche par une chaîne humaine. Elle doit être formée de 12h à 13h sur les trottoirs du boulevard Voltaire, de la place de la République à celle de la Nation. "L’occasion de mettre en visibilité les messages et visuels prévus initialement pour la marche mondiale pour le climat", précise l'organisation.
Une autre action est prévue place de la République ce dimanche par l'association Avaaz et baptisée "Nos chaussures marcheront pour nous". Les organisateurs comptent recouvrir la place de chaussures préalablement collectées, afin de symboliser les pas des personnes qui devaient participer à la marche.
Plusieurs associations ont également appelé les militants qui auront la possibilité de défiler dans d'autres villes du monde à représenter les personnes empêchées à Paris et dans d'autres villes, en arborant leurs photos, noms et prénoms, grâce à un outil en ligne.
D'autres actions symboliques devraient être menées telles qu'une "grande clameur" simultanée dans les rues de la capitale "chaque jour pendant 15 minutes, du 29 novembre au 12 décembre, à 12h le week-end et à 20h en semaine, depuis la fenêtre de notre appartement, dans la rue avec notre téléphone portable", propose l'organisation.
Ces démarches s'ajouteront à plusieurs campagnes d'affichage et de sensibilisation qui ne nécessitent pas de rassemblements sur la voie publique et destinées à faire pression sur les dirigeants du monde pour que des actions concrètes soient prises contre le réchauffement climatique.
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