Corse : Manuel Valls trace les "lignes rouges" à ne pas franchir
Vainqueurs des régionales en Corse, les indépendantistes ont rapidement marqué leur territoire. Le nouveau président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, avait notamment pris la parole en corse et appelé à l'amnistie de 25 détenus "prisonniers politiques" selon lui. Des propos qui ont entraîné une réaction de Manuel Valls mercredi 23.
Le Premier ministre a averti sur TF1 qu'"il y a(vait) des lignes rouges qui ne peuvent pas être discutées" avec le nouvel exécutif corse dirigé par les nationalistes. "L’amnistie des prisonniers politiques? Il n’y a pas de prisonniers politiques. La co-officialité (de deux langues: corse et français)? Il n’y a qu'une seule langue dans la République, c’est le français. Un statut de résident pour les Corses, sur le plan fiscal ? C’est contraire à la République", a énuméré M. Valls, contestant des mesures défendues par le dirigeant autonomiste Gilles Simeoni, nouveau président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), après la victoire des nationalistes aux régionales..
"La Corse est dans la France et dans la République et aucun discours, en corse ou en français, ne pourra remettre en question ce lien", a aussi prévenu le chef du gouvernement, faisant allusion au discours de Jean-Guy Talamoni."Je discuterai avec le président de l’exécutif, M. Simeoni, sur ce qui était prévu depuis déjà un certain nombre de mois, c’est-à-dire sur la collectivité unique de la Corse. Mais là il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être discutées", a-t-il dit.
Jean-Guy Talamoni a répondu ce jeudi au Premier ministre au micro d'Europe-1: "Manuel Valls s'adresse aux Français mais pour notre part, élus de la Corse, nous nous adressons aux Corses. Il a rappelé que la langue de la République française était le français, ce que nous ne contestons pas, mais la langue de la Corse, c'est le corse et donc nous allons continuer à parler cette langue y compris à l'Assemblée et au sein des institutions corses".
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