Crise des gilets jaunes : Nicolas Sarkozy compte-t-il vraiment revenir ?
Nicolas Sarkozy se verrait-il comme la solution à la crise des gilets jaunes? C'est en tout cas ce que laisse entendre une indiscrétion révélée dimanche 9 par Le Parisien. L'ancien président de la République se sentirait "obligé" de faire quelque chose face à la situation e la France.
Selon le quotidien local, il aurait évoqué cette possibilité devant quelques fidèles dans son bureau: "Carla me dit: «Nicolas, j’espère que tu vas rester sage». Mais vous avez vu la situation? Je ne vais pas avoir le choix, je vais peut-être être obligé de revenir…".
Une tentation du retour qui cependant reste à l'état de rumeur, même si l'idée est assez dans le style de Nicolas Sarkozy. C'est déjà la carte de la nécessité qu'il avait joué lors de son retour en politique en 2014: "Ce serait une forme d’abandon que de rester spectateur de la situation dans laquelle se trouve la France, devant le délitement du débat politique, et la persistance de divisions si dérisoires au sein de l’opposition", écrivait -il alors.
Voir: "Gilets jaunes" - Hollande tacle le gouvernement et demande plus de redistribution
Après avoir été rejeté en 2016 par sa propre famille politique dès le premier tour de la primaire, Nicolas Sarkozy est désormais avec Alain Juppé l'une des figures favorites de la droite. Loin devant un Laurent Wauquiez qui n'a jamais réussi à s'imposer comme rassembleur des Républicains.
Mais sa popularité à l'échelle nationale (environ 30% d'avis favorables) ne le fait pas vraiment sortir du lot. Surtout il incarne, avec d'autres, les "professionnels" de la politique que critiquent tant les gilets jaunes.
De plus, dans sa dernière apparition médiatique (un entretien au Point fin octobre) Nicolas Sarkozy assurait vouloir laisser du temps à Emmanuel Macron. La phrase rapportée par Le Parisien était-elle une boutade? Interrogé par Le Huff Post, l'entourage de l'ancien président a opposé un "démenti catégorique" à la rumeur.
Lire aussi:
LR: Laurent Wauquiez plus mal-aimé que jamais dans son propre camp
Affaire Bygmalion: comment la cour d'appel justifie le renvoi de Nicolas Sarkozy en correctionnelle
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.