Déchéance de nationalité : les Français de moins en moins favorables
Les trois quarts des Français sont toujours favorables à la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme, un soutien toutefois en recul de 17 points par rapport à novembre, selon un sondage BVA-Orange-iTELE rendu public dimanche 10.
Dans le détail, 56% sont "tout à fait favorables" et 19% "plutôt favorables" à cette mesure que François Hollande veut inscrire dans la Constitution pour les binationaux nés français. Tandis que 15% y sont "plutôt opposés" et 9% "tout à fait opposés" et 1% ne se prononcent pas. Au lendemain des attentats de novembre, 92% des Français y étaient favorables, rappelle BVA.
En outre, 66% des personnes interrogées soutiennent une déchéance de nationalité étendue à tous les Français condamnés pour des actes de terrorisme (44% tout à fait favorables, 22% plutôt favorables). Concernant l'état d'urgence, 74% souhaitent sa prolongation au-delà du mois de février afin que les pouvoirs publics puissent mieux gérer l'état de crise, alors que 26% sont opposés à sa prolongation.
Les sympathisants de droite soutiennent massivement ces trois mesures: 82% sont favorables à la déchéance pour les binationaux, 70% à la déchéance pour tous les Français condamnés pour terrorisme, et 83% à une prolongation de l'état d'urgence. Les sympathisants du FN approuvent encore plus largement ces dispositions, à hauteur de 96%, 94% et 88% respectivement.
Les sympathisants de gauche sont partagés, avec 58% d'opinions favorables à la déchéance limitée aux binationaux et 60% à la prolongation de l'état d'urgence. Mais seuls 47% soutiennent la déchéance pour tous les Français condamnés pour terrorisme.
Par ailleurs, 96% du total des personnes sondées ont le sentiment que la menace terroriste en France est aujourd'hui élevée (51% très élevée, 45% plutôt élevée).
Seuls 37% font confiance à François Hollande pour lutter contre le terrorisme, une proportion en baisse de 9 points par rapport à mi-novembre, et 41% font confiance au gouvernement (-8 points). La confiance dans l'armée française (91%), les forces de police-gendarmerie (91%) et les services de renseignement (83%) reste très élevée.
(Enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1.026 personnes (méthode des quotas), recrutées par téléphone puis interrogées par internet les 7 et 8 janvier.)
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