Déficit public : la Commission européenne félicite et encourage la France
Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule. Le jour même où l'Insee annonce une croissance plus forte que prévue au premier trimestre 2015, l'Union européenne vient féliciter la France pour sa lutte contre le déficit public.
La Commission européenne adressait ce mercredi aux 28 états membres ses observations sur le déficit public de chacun. La France a ainsi reçu de Bruxelles un satisfecit, un billet saluant son travail et l'encourageant à poursuivre : "je salue les autorités françaises pour leur engagement à se réformer (...) et pour les mesures prises afin d'assurer la viabilité des finances publiques et ramener le déficit sous 3% (du PIB, NDLR) d'ici à 2017", a déclaré le vice-président de la commission européenne, Valdis Dombrovskis.
L'institution a en effet calculé que la France atteindrait 3,8% de déficit à la fin de l'année 2015, moins que ce qu'elle avait auparavant prévu. Toutefois, il reste du chemin à parcourir pour atteindre le maximum de 3% du PIB qu'autorise en théorie le traité de Maastricht. On est également très loin des objectifs que s'était fixé François Hollande en 2012, soit un déficit public d'1,6% en 2015 et le retour à l'équilibre budgétaire en 2017.
Les encouragements de la Commission européenne semblent tout de même marquer une amélioration de ses relations avec la France. Fin 2014, elle avait été jusqu'à menacer Paris de sanctions financières faute de mesures efficaces pour réduire le déficit.
Bruxelles insiste d'ailleurs sur la nécessité pour la France de ne pas se reposer su ses modestes lauriers: "il est essentiel que le gouvernement français maintienne l'élan et profite de l'amélioration des conditions économiques pour poursuivre l'agenda de réformes", a précisé Valdis Dombrovskis. Selon le ministre des Finances Michel Sapin, 35 milliards d'euros d'économies supplémentaires devraient être réalisés en 2015 et 2016.
Le déficit public français n'est pas passé en dessous de la barre des 3% depuis 2007 (2,5%). Au plus fort de la crise, il avait atteint 7,2% en 2009 mais n'a pas cessé de diminuer depuis pour atteindre 4% en 2014.
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