Départementales 2015 : Jean-Vincent Placé redoute une défaite majeure pour la gauche et les Verts

Jean-Vincent Placé est "extrêmement inquiet" pour les élections départementales des 22 et 29 mars prochains. Le président du groupe écologiste au Sénat a même estimé, ce lundi, que la gauche et les Verts pourraient être éliminés dès le premier tour dans "près de la moitié des cantons".

La gauche pourrait se diriger vers une défaite historique aux élections départementales des 22 et 29 mars prochains. Invité de RTL, ce lundi matin, Jean-Vincent Placé s'est dit extrêmement inquiet à deux semaines de ce scrutin et a même estimé que la gauche et les écologistes pourraient être éliminés dans "près de la moitié des cantons" dès le premier tour.

Interrogé sur les différents sondages accordant aux alentours de 30% (jusqu'à 33%) des intentions de vote, au niveau national, au Front national, le chef de file des sénateurs écologistes a fait part de son inquiétude. Dans son viseur, les "candidatures éparpillées" de la gauche qui, couplée au fait qu'un candidat doit rassembler 12,5% des inscrits (et non des votants) pour être présent au second tour, pourraient mener à une élimination massive des candidats PS et Verts dès le 22 mars.

"Cela fait plusieurs fois que j'alerte mes amis écologistes à ce sujet", a-t-il dit, ajoutant: "nous pouvons être extrêmement inquiets quant à l'issue de ces départementales". Un constat qui vaut pour son propre camp, puisque le sénateur estime que les Verts pourraient recueillir moins que les 4%, toujours au niveau national, dont ils sont actuellement crédités par les sondages.

Interrogé sur un possible remaniement après les départementales, Jean-Vincent Placé a clairement ouvert la porte à un retour des écologistes au gouvernement, permis par un François Hollande qui "s’intéresse davantage, parle davantage, fait davantage d’écologie". Mais, selon lui, la question est surtout celle de la recomposition de la gauche. Il en a ainsi appelé à "une grande alliance des femmes et hommes de bonne volonté allant d’un communisme responsable jusqu’aux centristes, aux humanistes, aux républicains de progrès".