Depuis Pékin, Anne Hidalgo lance un appel pour faire revenir les touristes chinois
La maire de Paris Anne Hidalgo a appelé vendredi à Pékin les touristes chinois à de nouveau "venir nombreux" dans la Ville-Lumière, qui pâtit en Chine d'une image dégradée par la délinquance et les attentats de novembre.
Les nuitées de touristes chinois dans la capitale française ont baissé en décembre (-1,8% sur un an) et janvier (-3,2%), avant de plonger en février (-11,9%), d'après les chiffres communiqués par l'Office du tourisme et des congrès de Paris, et calculés par l'Insee. Une chute qui contraste avec la tendance observée jusqu'alors: les nuitées de Chinois avaient bondi de 38,7% entre 2014 et 2015, selon la même source.
A l'occasion d'un déplacement de trois jours à Pékin, Mme Hidalgo a vanté "les musées, la gastronomie et l'art de vivre" de la capitale française, constatant "un (vrai) goût pour Paris en Chine". "Paris vous attend, et saura vous accueillir. Venez nombreux !", a-t-elle d'ailleurs plaidé dans une vidéo diffusée sur le réseau social chinois WeChat.
Si l'actuel ralentissement économique en Chine et les attentats expliquent en partie la chute des arrivées à Paris, "la sécurité reste un vrai souci pour les Chinois", a souligné le président du populaire voyagiste chinois U-Tour, Feng Bin, à l'issue d'une rencontre entre Mme Hidalgo et des professionnels locaux du tourisme.
La maire a rappelé à ses interlocuteurs la "baisse considérable" en 2015 des actes de délinquance sur les sites touristiques à Paris, à la Tour Eiffel (-62%) et sur la ligne de RER reliant l'aéroport Charles-de-Gaulle au centre-ville (-59%).
Mais M. Feng appelle Paris à "davantage d'initiatives", et cite en exemple l'Italie, où quatre policiers chinois ont patrouillé début mai aux côtés de collègues italiens à Rome et Milan pour rassurer les touristes chinois. En France, un projet similaire avait été évoqué en 2014, puis abandonné.
L'introduction des visas biométriques, qui contraignent depuis quelques mois les Chinois à une prise d'empreintes, constitue par ailleurs selon lui un frein supplémentaire.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.