Dette grecque : Hollande invite Tsipras à Paris "avant le prochain Conseil européen", de la mi-février
L'invitation est désormais officielle. François Hollande a appelé en personne le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras pour lui proposer une rencontre à l'Elysée, a annoncé le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll à la sortie du Conseil des ministres de ce mercredi. "Une invitation a été faite par le président de la République et l'objectif est de trouver une date avant le prochain Conseil européen (prévu le 12 février prochain, NDLR)", a-t-il également détaillé.
Alors que les spéculations vont bon train sur une éventuelle renégociation –voire un effacement partiel– de la dette grecque, le président de la République s'est dit, à travers la voix de Stéphane Le Foll, "disposé à discuter, à négocier, à engager un dialogue qui permette de trouver des solutions".
Pour autant, le ministre a bien précisé que l'annulation de la dette n'est pas "aujourd'hui" au programme. Prudent, François Hollande a fait communiquer que l'objectif de cette rencontre serait uniquement de "discuter de manière globale" sur "l'ensemble des questions (…) qui de toute façon auraient été discutées", comme la croissance grecque ou encore… la dette.
En effet, alors que les institutions européennes et internationales à l'origine du plan de sauvetage grec (la fameuse Troïka) se montrent frileuses sur ce sujet, pas question pour François Hollande de braquer l'une ou l'autre des parties. La déclaration de Stéphane Le Foll reprend ainsi la position officielle actuelle de la France se voulant un compromis entre "la solidarité que l'on doit à la Grèce et au peuple grec et en même temps la responsabilité qui engage chacun par rapport à la zone euro et par rapport aux engagements pris par l'État grec". Ce qui correspond peu ou prou à la ligne de Bruxelles, encore confirmée ce matin par le commissaire européen Pierre Moscovici.
Pour autant, cette invitation va au-delà du symbole. Un peu comme les tardives félicitations d'Angela Merkel, qui n'a appelé Alexis Tsipras que mardi 27, soit deux jours après les élections, prouvent que la chancelière allemande est à tout le moins attentiste vis-à-vis du nouveau Premier ministre.
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