Drones à Paris : les écologistes réclament un "moratoire"
Les écologistes de Paris, inquiets de risques potentiels sur la sécurité ou les libertés individuelles, ont demandé ce lundi 30 un "moratoire" sur l'utilisation de drones sur la capitale, après l'annonce par la Ville d'une prochaine course et de sites dédiés à l'utilisation de ces engins. L’"annonce d’une course de drones et de l’ouverture de certains sites parisiens à la pratique du vol de drones, sans aucune concertation ni réflexions préventives sur les risques potentiels, est inquiétante", indique un communiqué des élus écologistes de la capitale. Les élus s'inquiètent notamment du "véritable danger à faire voler des engins de plusieurs kilos au-dessus des gens".
Ils s'interrogent également d'un éventuel "danger pour les libertés individuelles" après l'achat en cours par la Préfecture de Police de Paris de drones de surveillance à l'occasion de l'Euro 2016.Les écologistes croient savoir que la Ville a prévu d'acheter "une station de réception" pouvant stocker les images prises par ces drones, ce que la Ville dément: "Il y a zéro projet de ce type", a indiqué à l'AFP Jean-Louis Missika, adjoint à l'urbanisme à la maire de Paris Anne Hidalgo.
La Ville de Paris a annoncé la semaine dernière la tenue le 4 septembre d'un festival de drones sur les Champs-Elysées. Ce même jour, Mme Hidalgo dévoilera quels sont les sites retenus dans la capitale pour la pratique de drones de loisirs. Pour répondre aux préoccupations des élus écologistes, M. Missika a rappelé que la course de drones mettrait aux prises des engins qui "ne voleront pas au-dessus des gens et dont le poids se compte en grammes, et non en kg". Quant aux sites retenus pour le loisir, ils seront "sécurisés" et dans des "zones non habitées". Alors que le drone devient de plus en plus un cadeau de Noël, "nous essayons de faire en sorte que cette pratique ne soit pas une pratique sauvage mais qu'elle soit structurée et organisée, dans des lieux spécifiques avec une sécurité plus grande que ce qui se fait aujourd'hui", a ajouté l'élu.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.