Education : moins de profs mais pas plus d'élèves par classe, assure Blanquer
Pour les syndicats d'enseignants, et probablement pour de nombreux parents, l'équation est assez simple. Moins de professeurs signifie plus d'élèves dans chaque classe, cela alors qu'ils sont déjà nombreux à dénoncer les surcharges.
Mais selon le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, ce ne sera pas le cas. Malgré l'annonce de la suppression de 1.800 postes l'année prochaine dans "le second degré (les collèges et lycées, NDLR) et les services administratifs", annoncée dimanche 16.
"Il n'y aura aucun élève en plus (par classe), nous maintenons totalement les taux d'encadrement dans les collèges et les lycées", a déclaré ce lundi le ministre sur France Inter. Selon lui, "le volume d'enseignement sera maintenu à travers le recours aux heures supplémentaires exonérées de cotisations salariales", favorisé par une augmentation du Budget de l'Education à hauteur de 850 millions d'euros.
Voir: "Au moins 400 postes administratifs" supprimés sur les 1.800 dans l'Education en 2019
La solution pour ne pas augmenter la taille des classes passerait par une meilleur gestion, une idée fixe chez le ministre. "On peut faire beaucoup mieux avec les moyens que nous avons en matière de remplacements". Et de rappeler que si certaines classent affichent 35 élèves, d'autres n'en comptent qu'une vingtaine. "Notre réforme du lycée va permettre d'avoir des classes qui sont normales", a-t-il insisté. Bref, à supposer que des classes accueillent davantage d'élèves, ce ne seront que celles où ils sont le moins nombreux, assure-t-il.
"L'éducation nationale devait jusqu'ici rester une priorité et on voit bien que ça ne l'est plus", a déploré sur Franceinfo Frédérique Rolet, du syndicat d'enseignants du second degré Snes-FSU. "On va avoir moins de profs et plus d'élèves", a-t-elle ajouté.
Dans la réforme du lycée, "il est dit qu'il faudra mutualiser les enseignements, donc tout le monde n'aura plus le droit à une offre de formation riche dans tous les lycées. On se doutait donc bien que le second degré serait sacrifié, mais là, on est en train de mentir aux familles et aux élèves", a-t-elle dénoncé.
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