EELV : Jean-Vincent Placé menace Cécile Duflot d'une "scission" si elle s'allie au Parti de gauche
Entre Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé c'est désormais la rupture. Le duo gagnant qui a réussi à faire d'Europe Ecologie-Les Verts une force de frappe dotée de 18 députés et de 10 sénateurs; la "firme" qui avait eu raison de l'historique Noël Mamère, n'est plus.
"Si la majorité de mes amis et Cécile Duflot penchent pour l’opposition au président de la République et un accord avec le Parti de gauche, il y aura deux écologies", a prévenu Jean-Vincent Placé ce mercredi 26 devant l'association des journalistes parlementaires. Dans sa ligne de mire: la stratégie de plus en plus assumée de son ancienne comparse qui se rapproche d'avec la gauche de la gauche, et notamment le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
Car depuis son passage au gouvernement et, surtout, le souvenir qu'elle a laissé d'une ministre prête à faire profil (très) bas pour s'accrocher à son maroquin, Cécile Duflot tente de redorer son blason. Quitte à lâcher ses coups contre le gouvernement, comme le prouve l'épisode de ses larmes dans l'Hémicycle après la mort de Rémi Fraisse.
Jean-Vincent Placé est quant à lui pragmatique. Depuis toujours plus tempéré que Cécile Duflot, l'apparatchik devenu jeune sénateur en 2011 fait donc le pari du soutien au président de la République.
"Je suis favorable (à l’union avec le PS), notamment, lorsque les majorités départementales ont bien travaillé, qu’elles ont mené une politique sociale, une politique écologique, une politique démocratique", a ainsi assuré Jean-Vincent Placé.
C'est bien là le cœur de l'enjeu: les élections départementales de mars prochain s'annoncent très difficiles pour la majorité dont fait parti EELV. Pour le sénateur EELV c'est clair: "aucun candidat écolo ferait plus de 2%" à ces élections. D'où l'intérêt de listes communes avec le Parti socialiste, qui permettraient de limiter la casse.
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