Elections départementales : le match des petites phrases entre Valls et Sarkozy dans l'Essonne

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MM
Publié le 17 mars 2015 - 11:29
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Nicolas Sarkozy et Manuel Valls se sont rendus coups pour coups dans l'Essonne.
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©Witt/Sipa et Philippe Wojazer/Reuters
Nicolas Sarkozy et Manuel Valls se sont rendu coup pour coup dans l'Essonne.
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Manuel Valls et Nicolas Sarkozy se sont livrés un duel à distance lundi 16. Ils ont tenu meeting au même moment, dans l'Essonne, à une vingtaine de kilomètres l'un de l'autre et n'ont pas manqué de s'épingler.

Chacun était venu soutenir son candidat local mais, de ce dernier, il ne fut pas beaucoup question. Lundi soir, le Premier ministre et le président de l'UMP étaient dans l'Essonne pour deux meeting différents dans le cadre des élections départementales des 22 et 29 mars, et le moins que l'on puisse dire c'est que les deux hommes se sont rendu coup pour coup.

A ce petit jeu, c'est Nicolas Sarkozy qui a planté la première banderille. A Palaiseau pour soutenir le candidat UMP Georges Tron en compagnie de Nathalie Kosciusko-Morizet (numéro-2 du parti), l'ancien chef de l'Etat a raillé la réunion à laquelle participait Manuel Valls à Evry: "ce soir, il y a une autre réunion. Une réunion bien singulière, puisque c'est un meeting commun avec des gens qui n'ont plus rien en commun". En effet, dans la préfecture de l'Essonne, le Premier ministre venait soutenir le frondeur du PS Jérôme Guedj.

En verve, le président de l'UMP a poursuivi sa diatribe: "il faut voir comment il parle de sa peur, M. Valls. Eh bien je n'aimerais pas être à sa place. La vérité, c'est que la France n'est plus gouvernée, puisque M. Valls préfère l'excès des mots, des postures, des états d'âme! Là où les Français attendent désespérément du sang-froid, de l'action et des résultats!". Pour le reste, Nicolas Sarkozy persiste et signe: "si vous votez FN au premier tour, vous aurez un élu PS".

Il n'en fallait pas moins pour que Manuel Valls releve le gant. A Evry en compagnie de Jean-Christophe Cambadélis (Premier secrétaire du PS) et d'Emmanuelle Cosse (secrétaire nationale d'EELV), le Premier ministre est venu montrer que la gauche est unie et rassemblée derrière la candidature du frondeur Jérôme Guedj. Lors de son discours, il a attendu avant d'évoquer le cas de Nicolas Sarkozy, mais c'était reculer pour mieux sauter. Au bout de vingt minutes, le locataire de Matignon est passé à l'attaque: "je veux rappeler dans quel état Nicolas Sarkozy a laissé ce pays: dette record, Etat affaibli...". Et d'ajouter: "il faut être, M. Sarkozy, à la hauteur des enjeux, ce n'est pas un duel de coqs à quelques kilomètres, entre Palaiseau et Evry".

Très applaudi, Manuel Valls a ajouté: "il me demande de garder mes nerfs, c'est un spécialiste de la question. Quand on est incapable de choisir entre l'extrême droite et les républicains, il n'a pas de nerfs et il démontre qu'il n'a ni colonne ni conviction". Enfin un mot sur le Front national, comme l'a fait Nicolas Sarkozy, décrivant les dérapages des candidats FN: "ils sont à l'image de la famille Le Pen".

 

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