Élections régionales : PS et PRG scellent un accord national
Ils partiront finalement main dans la main. Lors d'une conférence de presse commune, lundi 27 rue de Solférino, les patrons du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis et du Parti radical de gauche Jean-Michel Baylet ont officialisé l'alliance nationale de leurs deux partis aux élections régionales des 6 et 13 décembre prochain. Un accord obtenu dans la douleur, comme bien souvent à gauche, et qui ne concerne pas la Corse, mais que les deux ténors ont salué comme "bon" et "équilibré".
Car si elle est "naturelle", l'alliance des deux formations gouvernementales n'est pas "mécanique", pour paraphraser Jean-Christophe Cambadélis. Le 21 juillet déjà son homologue du PRG clamait ainsi sur Twitter que "le bureau national du PRG rejet(ait) à l’unanimité les propositions d'accord du PS". "Le compte n'y était pas à ce moment-là", a balayé lundi Jean-Michel Baylet, préférant souligner le "bon équilibre" de l'alliance finalement scellée –non sans lancer une pique, visiblement moyennement appréciée par Cambadélis, au passage: "le PS, puissant et fort, a tendance à user de sa force".
Dans le détail, les radicaux ont ainsi obtenu au moins un élu dans chaque conseil régional, en cas de défaite, et jusqu'à deux et une vice-présidence, dans les régions gagnées, ou conservées. Mais, après les déroutes électorales successives depuis 2012, le PS, actuellement à la tête de 21 régions sur 22, se veut prudent. D'autant qu'avec la nouvelle carte à 13 régions, "nous partons dans l’inconnu. Mais nous allons nous battre pour conserver un maximum de région", a concédé Jean-Christophe Cambadélis.
Ainsi, hormis en Corse (où "c'est toujours très particulier", a euphémisé Jean-Michel Baylet), PS et PRG espèrent une plus large alliance de la gauche dès le premier tour, puisqu'il y aura "de toute façon" un rassemblement au second. Le patron des socialistes a ainsi souligné qu'un "éparpillement de la gauche serait un préjudice. Nous lançons un appel au rassemblement pour l’ensemble des forces de gauche et écologistes", tandis que son homologue du PRG en appelait à ce que la gauche se mette "en ordre de bataille", soulignant que les régionales sont les dernières élections avant la présidentielle de 2017.
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