Electricité : la CGT-énergie appelle à un mouvement "le plus fort possible" jeudi
"C'est le moment d'accentuer la mobilisation. Nous appelons à un mouvement le plus fort possible", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la fédération nationale mines-énergie (FNME-CGT) Marie-Claire Cailletaud.
"Des coupures électriques ont déjà eu lieu aujourd'hui (mardi) dans plusieurs quartiers de Nantes ainsi que dans le plus grand centre commercial d'Europe à Marseille, mais les baisses de charge pourraient être plus importantes jeudi", prédit-elle.
Jeudi 25, les syndicats opposés à la loi El Khomri, la CGT et FO en tête, appellent à une huitième journée de grèves et de manifestations partout en France pour réclamer le retrait du texte.
Mardi, Arnaud Pacot, secrétaire général CGT-Energie Aube, a indiqué à l'AFP "qu'il a été décidé d'un blocage du site à la centrale de Nogent et d'une baisse de charges lors d'une assemblée générale du personnel où étaient présents une centaine de salariés".
Le centrale de Nogent-sur-Seine, située dans l'Aube, à une centaine de km sud-est de Paris, possède deux réacteurs. Selon le syndicaliste, un des deux réacteurs est à l'arrêt depuis mardi "en raison d'un problème technique". "On fera en sorte de ne pas le redémarrer, quant au réacteur n°2, il y aura une baisse de charge, avec l'idée de l'arrêter totalement", a ajouté M. Pacot, précisant que la centrale avait déjà connu des baisses de charge "de l'ordre de 15 à 30%" lors des précédentes journées d'action.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'EDF a déclaré qu'il était "difficile" de prévoir les conséquences sur la production électrique. "Cela pourrait entraîner des baisses de charge" en cas de forte mobilisation sur les sites, tout dépendra de l'ampleur de la grève, a-t-il ajouté.
Lors d'assemblées générales organisées ces derniers jours dans plusieurs sites, "de jeunes salariés ont fait part de leur volonté d'intervenir sur leur outil de travail", selon Laurent Heredia, membre de la direction fédérale de la FNME-CGT. "On sent clairement que le mouvement de contestation monte", a-t-il assuré.
Le syndicat souhaite "le retrait de la loi travail" mais entend également réitérer ses inquiétudes quant à l'avenir de la branche énergétique. L'Etat s'est engagé en avril à renflouer le groupe EDF, endetté et plombé par des prix de l'électricité en berne en Europe et des d'investissements à venir, notamment le projet controversé Hinkley Point.
Quelques mois plus tôt, c'est au secours du groupe nucléaire Areva qu'il était intervenu. Un plan d'économies prévoyant la suppression de 6.000 postes d'ici à 2017 avait entre autres été décidé.
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