Emmanuel Macron : deux ans de polémiques et de rappels à l'ordre

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 30 août 2016 - 17:40
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Emmanuel Macron.
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©Capture d'écran M6
Emmanuel Macron a créé la polémique quasiment au premier jour de sa prise de fonction.
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Emmanuel Macron, en deux ans à Bercy, s'est souvent positionné à contre-courant de la famille politique à laquelle, en principe, il appartient. Retour sur ces petites phrases qui ont rapidement semé la zizanie.

Emmanuel Macron, durant ses deux années au gouvernement, s'est fendu de quelques déclarations polémiques qui lui ont valu maints rappel à l'ordre ou réactions hostiles. Florilège.

 

> "PAS SOCIALISTE"

En visite le 19 août à l'invitation de Philippe de Villiers au parc d'attractions du Puy du Fou, où jamais un ministre socialiste n'est venu, M. Macron répond aux journalistes: "L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste (…). Mais quelle importance? Quand vous êtes ministre, vous êtes ministre de la République et, donc, vous servez l'intérêt général".

 

> "PROMESSES NON TENUES"

Le 12 juillet, lors du meeting de son mouvement En marche! à la Mutualité à Paris, Emmanuel Macron décrit un pays "usé par les promesses non tenues". "J'ai constaté à quel point le système ne voulait pas changer", déplore-t-il.

Alors que Manuel Valls vient de se dire favorable à une interdiction du voile à l'université, il lance: "Je ne crois pas pour ma part qu'il faille inventer de nouveaux textes, de nouvelles lois, de nouvelles normes, pour aller chasser le voile à l'université, pour aller traquer ceux qui lors des sorties scolaires peuvent avoir des signes religieux".

Le lendemain, M. Valls exprime son exaspération devant les parlementaires de la majorité.

Le 14 juillet, François Hollande menace implicitement M. Macron de l'évincer s'il ne respecte pas "deux règles": la "solidarité" gouvernementale et la nécessité de "servir jusqu'au bout" sans "démarche personnelle et encore moins présidentielle".

 

> "COSTARD"

Le 27 mai, pris à parti par deux militants de la CGT à Lunel (Hérault), le ministre s'emporte: "Vous n'allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler". Dix jours plus tard, il essuie des jets d’œufs alors qu'il vient célébrer les 80 ans du Front populaire à Montreuil.

 

> "PATRONS"

En pleine polémique sur les salaires des dirigeants de Renault et PSA, il contredit François Hollande et Manuel Valls sur la question de la rémunération des patrons, jugeant, le 19 mai, que "la loi (n'est) pas la bonne méthode". Il prend ses distances avec le fameux discours du Bourget de Hollande en janvier 2012, en estimant qu'il ne s'agit pas "d'être l'ami ou l'ennemi" de la finance.

 

> VIE "DURE"

En janvier, il déclare qu'un entrepreneur a souvent la vie "plus dure que celle d'un salarié", car "il peut tout perdre" et "a moins de garanties". Avalanche de critiques, au PCF, au Parti de gauche, à la gauche du PS.

 

> DÉCHÉANCE

En janvier toujours, il prend ses distances avec la déchéance de la nationalité, en estimant "qu'on ne traite pas le mal en l'expulsant de la communauté nationale", et s'attire un rappel à l'ordre de Manuel Valls.

 

> MÉRITE DES FONCTIONNAIRES

Le 10 novembre 2015, M. Macron déclenche une polémique en se disant favorable à "accroître la part de mérite" dans la rémunération des fonctionnaires.

 

> "ANCIEN TEMPS"

Le 28 septembre 2015, il assure à quelques journalistes qu'il ne veut "pas être député en 2017", estimant qu'accéder aux plus hautes fonctions par l'élection est "un cursus d'un ancien temps". "L'expérience d'élu de terrain est irremplaçable", lui répond à distance Manuel Valls.

"Macron... Comment vous dire ? Ras-le-bol! ras-le-bol, voilà!", s'était écrié quelques jours plus tôt Martine Aubry.

 

> LES 35 HEURES ET LES "FAUSSES IDEES" DE LA GAUCHE

A l'université d'été du Medef fin août 2015, le ministre lâche une phrase sur les "fausses idées" de la gauche, 35 heures en tête. "Pas de remise en cause du temps légal de travail et des 35 heures", doit préciser le Premier ministre.

 

> "MILLIARDAIRES"

"L'économie du Net est une économie de superstars. Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires", affirme-t-il le 7 janvier 2015. Indignation au PCF et au FN, gêne au PS et ironie à droite.

 

> "ILLETTRÉS"

Le 17 septembre 2014, il commet un faux pas dès sa première intervention en tant que ministre dans les médias, en parlant de salariés "illettrés" dans l'abattoir breton Gad. Il exprime ses "regrets" et se rend peu après sur place, pour s'excuser.

 

> "DÉROGER AUX 35 HEURES"

Le jeune ministre de l’Economie est tout juste installé à Bercy, fin août 2014, lorsque Le Point publie une interview accordée la veille de sa nomination, dans laquelle il se dit favorable au fait d'autoriser "les entreprises et les branches à déroger" aux 35 heures, en cas d'accords avec les organisations syndicales. Tollé chez les syndicats, et première d’une longue série de mises au point de Matignon, qui assure que le gouvernement "n'a pas l'intention de revenir sur la durée légale du travail à 35 heures".

 

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