Emmanuel Macron : la CGT "a joué avec la peur de certains"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 17 juin 2016 - 10:29
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Emmanuel Macron, au micro de RTL, jeudi 11 décembre.
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Pour Emmanuel Macron, "le référendum britannique c'est la fin d'une Europe ultralibérale".
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Interviewé par RTL ce vendredi matin, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est exprimé sur l'assurance chômage, le Brexit, l'ISF, François Hollande ou encore la CGT qu'il accuse d'avoir joué avec l'angoisse des Français "face au changement".

L'assurance chômage

"Il va falloir donner un dynamique plus intelligente à ce système d'indemnisation du chômage. Ce n'est pas aux chômeurs et aux chômeuses de subir cet ajustement (...) Quand l'économie va mieux,  ayons un modèle un peu dynamique pour les conduire à retourner au travail (...) Personne ne fait le choix d'être au chômage".

"L'Etat aura un rôle croissant à jouer".

"C'est un système qui dans les faits est de moins en moins paritaire".

 

Est-ce que toutes ces grèves et manifestations auront un coût en terme de croissance et d'emploi?

"C'est très difficile de le dire aujourd'hui. Par contre, il y a dans certaines zones particulièrement touchées un vrai coût pour ceux qui travaillent. Pour ceux qui sont dans des villes comme Rennes, Nantes et La Rochelle".

"Il faut distinguer l'analyse macro-économique et la réalité que vivent des personnes en certains endroits".

"On a mis en place pour les commerçants, les artisans, les entrepreneurs, qui ont été touchés, un dispositif d'urgence (...) on a synthétisé un numéro unique par département".

 

On a l'impression que le gouvernement attend l'effondrement de la CGT

"Je pense qu'il ne faut jamais souhaiter l'effondrement de qui que ce soit".

"La CGT est un syndicat très important en France (...) Pendant que nous parlons, Myriam El Khomri reçoit Philippe Martinez. En France on a besoin de syndicats qui soient forts dans les entreprises (...). Il est évident que les images qu'on a vues cette semaine sont inacceptables. Casser un hôpital public où il y a des enfants c'est inacceptable".

"Les forces publiques qui font un travail remarquable ces dernières semaines, qui ont à faire face au terrorisme, à ces évènements, à l'Euro, maintiennent l'autorité de l'Etat".  

"Maintenant, il y a une discussion à avoir dans la société, il faut avoir de l'autorité et de la lucidité. On entend une angoisse face au changement (...). Il faut éviter toute manipulation sur ce sujet (...). On peut reprocher à la CGT d'avoir un peu joué avec cette angoisse, avec la peur de certains".

 

Faut-il supprimer l'ISF?

"L'ISF a un effet pervers quand il s'agit de taxer celles et ceux qui peuvent investir dans l'économie". "On propose le compte preneur investisseur, on crée un véhicule qui permet à celles et ceux qui s'enrichissent par leur travail de pouvoir, sans être taxés sur la plus-value, réinvestir dans l'économie française (...). Ce qui faut taxer c'est le capital dormant, la rente".

 

Qui a violé le secret fiscal vous concernant?

"J'ai un principe depuis que je suis ministre: je crois dans la bienveillance".

"Vous ne m'avez jamais entendu dire du mal de qui que ce soit".

 

D'après un sondage, seuls 7% des Français souhaitent que François Hollande se représente. Est-ce que vous ne contribuez pas à l'idée que le président est incapable de mettre de l'ordre?

"Vous pouvez décider que j'ai tous les tords, celui qui consiste à parler, parfois à ne pas parler".

"Je ne crois pas que mon attitude soit dans le conflit ou la désinvolture (...) j'ai répondu une fois pour toute à ce sujet".

 

Vous renoncez à vous présenter à la présidentielle?

"Est-ce que je suis candidat à la présidence de la République française aujourd'hui? La présidence de la République ce n'est pas une course d'égo".

"Les questions du microcosme pour savoir si je suis Coluche, Brutus ou que sais-je ce sont vos questions".

"J'agis en tant que ministre dans le gouvernement en même temps je suis persuadé que l'offre politique française ne permet plus de répondre aux questions du pays (...). Je crois à la refondation d'une offre progressiste".

"Il y a la question de savoir si vous êtes capables d'incarner une vision et de représenter un projet".

 

Le Brexit: est-ce une bonne idée de consulter les citoyens sur l'Europe?

"C'est très important de consulter les gens sur leur avis. Mais la démarche initiée par les Britanniques est une démarche dangereuse (...). Ils ont pris en otage l'Union et maintenant nous sommes tous le souffle retenu en attendant la réponse".

"L'Europe est à la fin d'une étape (...). Je crois dans la refondation de l'Europe. Le référendum britannique c'est la fin d'une Europe ultralibérale".

"Le projet européen ne peut pas être un projet que d'abolition de règles (...). Le sujet c'est de savoir si on arrive collectivement à vivre mieux".  

"Le jour d'après le sondage, il faudra être très vigilant pour éviter la contamination"

"Je pense que cette Europe a besoin de d'avantage de densité citoyenne". 

 

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