En direct : l'audition d'Alexandre Benalla au Sénat (live)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 19 septembre 2018 - 10:11
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Alexandre Benalla (G) et Emmanuel Macron au salon de l'Agriculture Porte de Versailles, le 24 février 2018
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© STEPHANE MAHE / POOL/AFP/Archives
Alexandre Benalla va devoir répondre aux questions des sénateurs.
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Ce mercredi 19, Alexandre Benalla est convoqué devant la Commission d'enquête du Sénat qui cherche à faire la lumière sur le scandale qui secoue l'Elysée suite aux dérapages en marge de la manifestation du 1er mai. [Cet article est mis à jour en direct].

Jour-J. Ce mercredi 19 à partir de 8h30 Alexandre Benalla est entendu par la Commission des lois, dotée des prérogatives d'une commission d'enquêtes, du Sénat. L'homme au coeur de l'affaire qui porte son nom, gros bras aux méthodes musclées d'Emmanuel Macron, va devoir répondre aux questions des élus de la Chambre haute sur son rôle exact auprès du chef de l'Etat et à l'Elysée. Mais aussi s'expliquer sur les contradictions qui parsèment ce dossier qui défraye la chronique depuis cet été.

Les sénateurs, et notamment le président de la commission Philippe Bas, devraient "cuisiner" Alexandre Benalla pendant au moins deux heures. L'audition de son acolyte de la place de la Contrescarpe, Vincent Crase, est prévue à 10h30.

> Rappel des faits

Le 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris, Alexandre Benalla, chargé de mission à l'Elysée et proche d'Emmanuel Macron, présent aux côtés des forces de l'ordre en tant qu'"observateur" de la manifestation, est filmé en train de molester un manifestant. Il est rejoint rapidement par Vincent Crase, un de ses amis salarié de La République en Marche qui vient lui prêter main forte, le tout sous le regard impassible des CRS présents sur les lieux. Le scandale éclate. Alexandre Benalla est rapidement suspendu de ses fonctions, mais les médias –qui dévoileront l'information en juillet– vont rapidement découvrir que le jeune homme de 26 ans au moment des faits bénéficiait de prérogatives importantes, notamment sur les questions de sécurité, et de protections pour tenter d'étouffer l'affaire.

> Voir la vidéo des faits ICI

> Le contexte

Après l'échec de la commission d'enquête initiée par l'Assemblée nationale, le Sénat s'est lui aussi lancé dans une série d'auditions. La Chambre haute, où la présence d'élus LREM est très faible, s'est montrée pugnace dans sa volonté de faire la lumière sur les événements, finissant donc par convoquer le principal intéressé. Ce dernier a d'abord envisagé de ne pas se présenter à la convocation, avant de se résigner, tout en estimant que Philippe Bas, le président de la commission, se conduisait en "petit marquis".

> Suivez ces auditions en direct avec France-Soir

Mise à jour à 11h16: "Je n'ai jamais fouillé ou contrôlé l'identité d'un journaliste" déclare Benalla. Il explique qu'en marge de déplacement privé du président de la République, en tant que représentant du cabinet du président de la République, il a pu demander à un homme du GSPR d'intervenir lorsque quelqu'un franchissait une certaine limite pouvant porter atteinte à la vie privée.

Mise à jour à 11h15: Benalla confirme qu'il n'y a aucune mention dans son casier judiciaire, "j'ai fait l'objet d'une enquête".

Mise à jour à 11h12: Il explique ne pas avoir donné d'ordre au sens propre à des interlocuteurs en marge de déplacements, mais avoir représenté "l'autorité politique" lors de déplacements du président transmettant "une idée générale" de l'événement. "Ce n'est pas le préfet ou l'ambassadeur qui décide du programme".

Mise à jour à 11h06: Alexandre Benalla admet avoir eu des échanges parfois houleux mais uniquement avec des personnels administratifs: "Quand vous ne faites pas partie du club on vous le fait sentir". 

Mise à jour à 11h00: "6.000 euros nets, c'était ma rémunération totale" explique Benalla, qui ne confirme pas avoir touché de primes spécifiques en plus de son salaire de base.

Mise à jour à 10h58: Pris dans une série de question, Alexandre Benalla se voit sollicité de nouveau sur place à "l'épaule droite" de Macron, pouvant laisser penser qu'il était son garde du corps, aux côtés des hommes du GSPR. Il continue de nier et de contester l'interprétation des nombreuses photos où il apparaît au plus près du président de la République.

Mise à jour à 10h55: "C'est un moyen de remplir vos missions au mieux (...) ce n'est pas moi qui a fait le choix d'équiper ce véhicule" explique Benalla, répondant à la question sur sa voiture de service équipée d'un gyrophare de police. Il confirme l'avoir utilisée même "après rétrogradation".  

Mise à jour à 10h51: Alexandre Benalla explique qu'il n'a jamais occupé le logement de fonction qui lui a été attribué, et qu'il ne l'avait pas demandé immédiatement à sa prise de fonction.

Mise à jour à 10h46: Après deux heures d'interrorgatoire, Alexandre Benalla continue de maintenir sa ligne de défense sans faillir, et en démentant constamment avoir eu des fonctions de police ou des avantages injustifiés.

Mise à jour à 10h39: Répondant à des interrogations sur son avancement rapide (lieutenant-colonel de gendarmerie), Benalla assure que sa situation est normale, pointant un sénateur présent dans la Commission qui lui est colonel en ayant visiblement (selon Alexandre Benalla) peu d'expérience sur le terrain. "Les textes coïncident avec le grade qui m'a été attribué".

Mise à jour à 10h33: "Si les policiers d'élite du GSPR ou les gendarmes du GIGN me craignent, je suis assez inquiet pour la sécurité du président de la République": Benalla nie tout incident avec les hommes du GSPR, plusieurs incidents ayant été rapportés dans la presse en marge de certains événements. Il conteste l'ensemble des accusations ou des dénonciations par voie de presse.

Mise à jour à 10h28: Alexandre Benalla estime que son habilitation "secret défense" était "une sécurité pour l'administration" qui a ainsi pu effectuer une enquête sur lui, et qu'elle était pasr conséquent pleinement justifiée et n'était pas un "passe-droit".

Mise à jour à 10h19: Benalla explique que sa présence (armée) lors des déplacements privés d'Emmanuel Macron est en lien avec sa mission de "coordination", et n'est pas une mission de police. Par exemple quand le président va au théâtre, "vous repérez le siège"

Mise à jour à 10h14: Benalla confirme avoir été convoqué par Patrick Strzoda suite à la manifestation du 1er mai, ce dernier lui annonçant qu'une sanction serait prise à son encontre. C'est la cheffe du personnel de l'Elysée qui lui a signifié formellement ses 15 jours de mise à pied. Sa rétrogradation ne lui a été signifiée verbalement qu'à l'issue de cette période seulement. "On m'a enlevé des missions pour m'en attribuer d'autres".

Mise à jour à 10h07: Alexandre Benalla confirme avoir participé à des groupes de travail pour réflechir sur les synergies possibles entre les différents services de sécurité (dont le GSPR donc), mais refuse de rentrer dans les détails.

Mise à jour à 10h03: Alexandre Benalla nie avoir interféré avec les hommes du GSPR protégeant le président, tout en admettant que "quand mes fonctions ont changé, je suis devenu pour eux un facilitateur".

Mise à jour à 9h58: Interrogé sur son badge d'accès à l'Assemblée nationale, Benalla explique qu'il l'a reçu via une procédure automatique en tant que collaborateur d'Emmanuel Macron, et qu'il s'en est servi pour se rendre à la salle de sport, selon lui "accessible à n'importe quel citoyen" (ce qui est faux). Il explique qu'il adhérait à des associations sportives internes à l'Assemblée nationale. "Je n'y allais pas pour avoir un accès privilégié à l'Assemblée nationale".

Mise à jour à 9h52: Relancé plusieurs fois, Benalla finit par admettre qu'il "a pu arriver" qu'il porte son arme personnelle pendant les déplacements du président de la République. Mais aussi pendant les déplacements privés.

Mise à jour à 9h50: Benalla reconnaît qu'il arrivait et repartait de son poste en gardant son arme de service.

Mise à jour à 9h49: Benalla confirme que sa demande de port d'arme a été émise par Patrick Strzoda, directeur du cabinet de la présidence, auprès du préfet de police, mais via un appel téléphonique, sans demande écrite. 

Mise à jour à 9h45: Interrogé sur sa demande de port d'arme une fois à l'Elysée, Alexandre Benalla explique que la mission de police avancée pour justifier sa demande était une simple justification légale mais ne correspond pas à sa mission. Il s'agissait seulement de lui "attribuer de manière légale" le port d'arme.

Mise à jour à 9h41: Benalla explique que sa première demande de port d'arme répondait à une justification de "sécurité personnelle".

Mise à jour à 9h37: Alexandre Benalla dément avoir eu accès à la boucle radio des hommes du GSPR (le service de sécurité rapprochée du président de la République). L'oreillette avec laquelle on le voit (voir photo) servait à communiquer avec d'autres interlocuteurs (service de presse, chefferie du Cabinet, photographe de l'Elysée) pour assurer la bonne tenue des déplacements.

Mise à jour à 9h33: "Ce n'était pas une fonction opérationnelle de sécurité, c'était une fonction administrative", dit Alexandre Benalla sur son poste, même s'il confirme avoir eu des contacts avec des services de sécurité via les obligations de ses "fonctions transverses".

Mise à jour à 9h27: Sous serment, Benalla l'assure: "Je n'ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République".

Mise à jour à 9h24: Interrogé sur son activité professionnelle actuelle, la réponse fuse: "Pôle emploi".

Mise à jour à 9h23: Alexandre Benalla justifie son salaire et revient en détails sur le statut de simple "chargé de mission" qu'il avait en rejoignant l'Elysée, et assure qu'il était en conséquence en bas de l'échelle statutaire.

Mise à jour à 9h19: Benalla confirme qu'il a été recruté à l'Elysée après proposition de Jean-Marie Girier, le directeur de campagne d'Emmanuel Macron (et actuellement chef de cabinet au ministère de l'Intérieur). 

Mise à jour à 9h14: Alexandre Benalla revient longuement sur ses tâches lors de la campagne présidentielle, expliquant à plusieurs reprises que sa fonction n'était pas celle de "gros bras". Puis d'assurer: "Je nétais pas le garde du corps d'Emmanuel Macron".

Mise à jour à 9h08: Interrogé sur le nom de la personne qui l'a introduit auprès d'Emmanuel Macron pour sa campagne, Alexandre Benalla déclare: "Je souhaite le préserver pour le moment. C'est quelqu'un qui travaille à La République en Marche et qui y travaille toujours".

Mise à jour à 9h02: Revenant sur son parcours professionnel, Alexandre Benalla dément être parti du cabinet d'Arnaud Montebourg au bout d'une semaine –un accident de voiture avait été évoqué– mais après "trois mois".

Mise à jour à 9h01: Alexandre Benalla annonce avoir "travaillé au service d'ordre du Parti socialiste" expliquant reconnaître certains sénateurs présent dans la Commission. Un murmure parcourt l'assemblée.

Mise à jour à 8h59: Alexandre Benalla fait une première déclaration pour exprimer son "profond regret pour le propos" prononcé à l'encontre de Philippe Bas qu'il avait qualifié de "petit marquis". "J'ai un profond respect pour le Sénat".

Mise à jour à 8h56: Alexandre Benalla vient de prêter serment, un parjure devant la Commission étant passible de cinq ans de prison ferme.

Mise à jour à 8h49: Alexandre Benalla arrive –sans son avocat– vers la salle où les sénateurs l'attendent.

Mise à jour à 8h40: Philippe Bas, président de la Commission, vient d'arriver dans la salle où doit se dérouler l'audition.

Mise à jour 8h33: La demande de huis clos de Vincent Crase, qui sera entendu à 10h30, a été rejetée.

Mise à jour à 8h31: L'audition n'a pas encore commencé, et Alexandre Benalla ne semble pas présent sur les lieux selon la chaîne Public Sénat. 

Mise à jour à 8h23: Ce mercredi 19, Le Canard enchaîné a révélé une nouvelle information troublante sur le scandale: Alexandre Benalla a été vu début septembre se rendant à Londres en compagnie d'un homme fiché S (voir ici), proche de l'homme d'affaires Alexandre Djouhri, cité dans l'affaire des financements libyens présumés de la campagne en 2007 de Nicolas Sarkozy. 

Mise à jour à 8h13: Vincent Crase, qui sera entendu par la Commission à 10h30, a exigé le huis clos pour son audition.

Mise à jour à 8h11: De nombreux journalistes sont présents devant le Sénat. On ignore pour l'instant si Alexandre Benalla va exiger le huis clos pour cette audition.

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