En "off" Valls tacle Hollande : "je ne le respecte pas et je ne le supporte plus"
Derrière le soutien de façade, Manuel Valls n'hésite plus à dire tout le mal qu'il pense de François Hollande. C'est en tout cas ce qui ressort d'un "off" révélé au grand public par la journaliste de Libération Laure Bretton, vendredi 2, et exhumé ce lundi 5 par Le Lab d'Europe 1. "Je ne le respecte pas et je ne le supporte plus" aurait dit le futur ex-Premier ministre, qui devrait démissionner ce lundi ou mardi 6 pour se présenter à la primaire de la gauche. Et ce alors que le président n'avait pas encore annoncé qu'il ne se représentera pas à la prochaine élection présidentielle.
Une phrase explosive citée au terme d'un article retraçant deux ans de guerre de tranchée entre un chef du gouvernement mal-aimé de son parti et un président de la République à un niveau historiquement bas dans les enquêtes d'opinion. De 49-3 en 49-3, de polémiques en peaux de bananes, le couple exécutif n'a eu de cesse de se mettre des bâtons dans les roues depuis la nomination de celui qui était alors ministre de l'Intérieur à Matignon. Déjà une victoire pour Manuel Valls et ses 5% à la primaire socialiste de 2011, mais un cadeau empoisonné de la part de François Hollande, qui connaissait ses ambitions mais savait également qu'aucun de ceux ayant mené un gouvernement n'a jusqu'ici remporté une élection présidentielle en France.
L'inimitié entre les deux hommes aurait ainsi atteint un paroxysme ces dernières semaines. Manuel Valls, surtout, ne cachait plus son dédain d'un homme qui aurait selon lui abaissé la fonction présidentielle et abîmé les institutions, selon Laure Bretton. Jusqu'à avouer, revendiquer même, le pire, mais encore en "off", ces fameuses confidences des politiques aux journalistes sous le sceau du secret. Un secret de polichinelle dans la profession qu'a choisi de révéler Libération, afin que le grand public sache quoi penser des éloges du Premier ministre au président qui venait de jeter l'éponge pour la prochaine présidentielle. "Je ne le respecte pas et je ne le supporte plus", voilà donc l'épitaphe de Manuel Valls, celui là même qui voue Emmanuel Macron et sa "trahison" aux gémonies, pour François Hollande.
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