Euthanasie : l'Assemblée refuse "l'aide active à mourir"
Bis repetita. L'Assemblée nationale a de nouveau, comme en mars dernier, rejeté dans la soirée lundi 5 un amendement PS-PRG au projet de loi sur la fin de vie visant à créer la possibilité d'une assistance médicalisée active à mourir pour les patients. Un autre, de la députée écologiste de la Vienne Véronique Massonneau et qui visait à légaliser le "suicide assisté", a également été repoussé.
Le premier de ces textes était défendu notamment par le patron des députés radicaux de gauche Roger-Gérard Schwartzenberg. Celui-ci a ainsi soutenu la nécessité de la mesure afin d'éviter des agonies "lentes et douloureuses" des patients que pourrait induire la sédation profonde prévue par le projet de loi.
Ces amendements avaient reçu un avis défavorable de la part des rapporteurs qui ont donné leur nom à la loi, Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (LR). Ceux-ci craignaient ainsi que l'instauration de ces mesures, allant plus loin que le consensus qu'ils ont réussi à dégager à l'Assemblée nationale, ne fasse capoter l'ensemble du texte. Un argument repris par la ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine qui a anticipé des éléments susceptibles de créer de "l'inquiétude" pour l'opinion publique.
Lors du vote, les amendements ont ainsi été rejetés par 35 voix contre 26 (89 voix contre 70 en mars dernier). Des propositions de députés LR visant à atténuer la sédation profonde, en la rendant réversible ou en introduisant une clause de conscience pour les médecins, ont eux aussi été retoqués.
L'Assemblée a en revanche de nouveau voté lundi le "droit à la sédation profonde et continue" jusqu'au décès pour les malades incurables et dont le pronostic vital est engagé à court terme. Les députés doivent poursuivre les débats sur le projet de loi fin de vie ce mardi en fin de journée.
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