Exit fiscal : Bruno Le Maire ne "reproche" rien à Florent Pagny mais l'invite "à rester en France" (vidéo)
Florent Pagny et le fisc, c'est une grande histoire de désamour. En 2003, le chanteur français en avait même fait une chanson: Ma liberté de penser. Avec la polémique qui vient d'éclater suite à de nouvelles déclarations dans Le Parisien, et son aveu d'exil fiscal vers le Portugal, il va sans doute pouvoir écrire un album complet sur le sujet.
Cette fois-ci, Florent Pagny a pourtant joué franc jeu. Il a clairement dit qu'il partait au Portugal "pour de vraies raisons fiscales". En ajoutant aussi pour se justifier: "Pas d'impôts sur l'héritage et sur la succession. Pas d'impôts sur la fortune. Et pendant 10 ans, pas d'impôts sur les royalties".
La classe politique française a rapidement réagi. Il y en a, comme Henri Guaino cité par VSD, qui sont tellement outrés et scandalisés qu'ils assurent que lorsque l'on agit de la sorte "on ne mérite pas tellement d’être Français". Et il y a ceux qui sont plus mesurés, comme le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire qui a répondu à cette polémique ce jeudi 28 au matin à Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC.
"Je ne fais aucun reproche à Florent Pagny… Ce que je constate c'est qu'il était en Patagonie, maintenant il vient au Portugal. Peut-être que demain il sera en France, en tout cas c'est ce que je souhaite, parce que nous avons une politique fiscale, budgétaire, économique, qui vise à faire revenir tous les talents en France", a déclaré l'homme politique, qui avait déjà invité lundi 25 Florent Pagny "à rester en France".
Mercredi 27 au soir, dans Quotidien sur TMC, Florent Pagny avait pourtant expliqué que l'exil fiscal au Portugal n'aurait d'impact que sur 30% de ses revenus. "La règle fiscale française, elle est pour tous les artistes, tous les sportifs, tous les gens du spectacle, de la mode. (...) Tout ce qui est prestation, c'est-à-dire toutes les performances qu'on peut faire sur le territoire français, est assujetti à l'impôt français", avait-il notamment répondu à Yann Barthès. Ce qui représente donc "70% de (ses) revenus".
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