Fessenheim sera bien fermée cette année, affirme Emmanuelle Cosse

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 06 mars 2016 - 18:01
Image
Emmanuelle Cosse.
Crédits
©Isa Hardin/Sipa
La fermeture de la centrale de Fessenheim, en service depuis 1977, était une promesse du candidat Hollande en 2012, a rappelé Emmanuelle Cosse.
©Isa Hardin/Sipa
La ministre du Logement et ancien chef de file d'EELV Emmanuelle Cosse a redit ce dimanche son attachement à ce que la centrale nucléaire de Fessenheim ferme en 2016 comme promis par François Hollande. L'exécutif avait annoncé devoir reporter cette fermeture à 2018.

La centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne du parc nucléaire français dans le viseur de l'Allemagne et de la Suisse, sera bien fermée en 2016, a affirmé dimanche la ministre du Logement Emmanuelle Cosse.

"Le calendrier (de la fermeture de Fessenheim), c'est celui que m'a répété à plusieurs reprises le président de la République, c'est 2016", a déclaré la ministre lors d'un entretien au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

"Le président de la République s'est engagé à fermer Fessenheim d'ici la fin 2016. C'est ça, la date", a insisté Mme Cosse. "Le processus est assez simple pour arrêter un réacteur", a ajouté l'ancien chef de file d'Europe Écologie-Les Verts (EELV).

Et, "pour aboutir à la baisse de la part du nucléaire" dans la production française d'électricité "d'ici 2025, il faudra fermer d'autres centrales, d'autres réacteurs, évidemment, sur plusieurs années", a-t-elle encore estimé.

La ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Ségolène Royal, a demandé en octobre à EDF d'entamer la procédure de fermeture de Fessenheim d'ici à "la fin juin 2016", en vue d'une fermeture effective en 2018. Car "pour fermer deux réacteurs comme ceux de Fessenheim, il ne suffit par de tourner un bouton", avait expliqué Mme Royal auparavant.

En septembre dernier, François Hollande avait déclaré que Fessenheim, en service depuis 1977, ne fermerait pas en 2016 comme initialement prévu, et contrairement à l'une de ses promesses électorales de 2012, en raison du retard pris par le chantier de construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche).

Située à proximité de la frontière avec l'Allemagne et la Suisse, sur une faille sismique et en contrebas du Rhin, cette centrale suscite l'inquiétude des écologistes français, allemands et suisses depuis des années. Vendredi, Berlin a réaffirmé son souhait de voir fermer Fessenheim "le plus vite possible", invoquant un "risque sécuritaire" posé par son grand âge.

"Du point de vue de la sûreté nucléaire, il n'y a pas de raison de fermer la centrale de Fessenheim" actuellement, a répliqué vendredi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), jugeant le niveau de sécurité "globalement satisfaisant".

Invoquant un besoin de "travaux complémentaires", le ministère de l'Environnement a repoussé sine die cette semaine une réunion initialement prévue mardi prochain pour tracer les grands axes d'évolution des sources d'énergie d'ici à 2023, dans le cadre de l'application de la loi sur la transition énergétique.

 

À LIRE AUSSI

Image
Centrale-Nucléaire-Bugey
Le canton de Genève souhaite faire fermer la centrale nucléaire du Bugey
Le canton suisse de Genève, frontalier avec la France, a annoncé ce mercredi avoir déposé une plainte contre X concernant la centrale du Bugey dans l'Ain. La cause: "m...
02 mars 2016 - 21:38
Société
Image
Jean-Vincent-Placé.
Pour Placé, la prolongation des centrales va se heurter "à une forme de réalisme"
Le secrétaire d'Etat écologiste à la réforme de l'Etat a estimé qu'une prolongation de 10 ans ne pouvait concerner toutes les centrales nucléaires. La prolongation de ...
29 février 2016 - 13:50
Politique
Image
Ségolène Royal souriante, portrait de 3/4
Nucléaire : Ségolène Royal "prête" à prolonger de dix ans les centrales
Ségolène Royal s'est dite ce dimanche "prête" "sous réserve de l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire" à autoriser le prolongement de dix ans de la durée de vie des ...
28 février 2016 - 15:17
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.