Financement libyen : Sarkozy entend "briser les auteurs de la machination"
Nicolas Sarkozy contre-attaque. L'ancien président, mis en examen pour les chefs d'accusation de "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens" dans le cadre de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, a dénoncé une "manipulation d’une ampleur inédite".
Néanmoins, il a expliqué au Journal du Dimanche qu'il ne comptait pas se laisser faire. "Quel que soit le temps que ça prendra, je briserai les auteurs de la machination honteuse qui porte atteinte, au-delà de moi-même, à la fonction que j’ai exercée et à notre pays", a-t-il fait savoir dans une longue interview accordée à l'hebdomadaire.
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Pour l'ancien chef de l'Etat, trois groupes différents tenteraient donc de le faire tomber: "une bande d’assassins qui entouraient Kadhafi" qui souhaitent se venger "d’avoir été délogé (du) pouvoir".
Viennent ensuite "les gens de Mediapart et leurs comparses qui se comportent (...) en militants politiques" qui auraient eu comme objectif "de me faire perdre la présidentielle de 2012 puis la primaire de la droite en 2016".
Enfin, "les affidés du régime déchu de Kadhafi, dont le plus visible est Ziad Takieddine". Ce dernier agirait uniquement pour des mobiles "financiers". Et d'ajouter: "Il fait partie de ceux qui ont pillé la Libye. En suscitant la coalition internationale contre Kadhafi, je les ai privés de leur poule aux œufs d’or".
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Mediapart avait publié entre les deux tours de la présidentielle de 2012 un document libyen accréditant un financement d’environ 50 millions d’euros, dont Nicolas Sarkozy et ses soutiens ont constamment affirmé qu'il s'agissait d'un faux.
Et d'assurer en guise de conclusion au JDD: "Chaque fois que j’ai été injustement mis en cause, la justice a fini par m’innocenter. Mais quels dégâts pour mon honneur, ma famille, mes amis". Invité du JT de TF1 jeudi 22, au lendemain de sa mise en examen, Nicolas Sarkozy avait assuré qu'il fera "triompher son honneur".
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