François Fillon : "Il n'y a rien de brutal dans mon programme"
Invité du 20H de TF1 ce mardi 3, François Fillon a réagi aux attaques de ses adversaires contre son programme jugé "brutal", assurant qu'il appliquerait les mesures qu'il avait promises lors de la primaire.
Des changements entre son programme pour la primaire et celui pour la présidentielle, notamment sur la Sécurité sociale
"Ma position sur la santé a été caricaturée de manière scandaleuse. Personne ne peut dire aujourd'hui que la Sécurité sociale n'a pas besoin d'être réformée. (...) Je ne changerai pas de programme, je réformerai la Sécurité sociale. J'ai été contraint, face à l'excès de critiques, à préciser un point".
"Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien, je ne prendrai jamais une décision contraire à la dignité de la personne humaine".
"J'ai un bilan de réformes sociales (la réforme des retraites, NDLR). Ceux qui veulent caricaturer mon programme usent d'arguments qui disqualifient le débat politique".
Le terme "brutalité" régulièrement utilisé par ses opposants pour qualifier son programme
"Je vais mettre en œuvre le programme sur lequel je me suis engagé. Il n'y a rien de brutal dans ce programme. C'est le seul qui permet le redressement national, le seul qui permet d'atteindre le plein emploi, (...) c'est le seul qui permet d'assurer la sécurité de notre pays".
"Il n'est pas brutal, il a été mis en œuvre dans d'autres pays européens qui ont réussi à réduire le chômage. Le mal de notre pays c'est le chômage. Neuf millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté et ça a augmenté sous François Hollande. La +purge+ (terme utilisé par Manuel Valls pour qualifier son programme, NDLR), c'est aujourd'hui et je veux qu'on en sorte".
La suppression des 500.000 postes de fonctionnaires
"La question c'est: +est-ce qu'on sauve notre pays de la faillite ou est-ce qu'on continue à s'endetter?+. Il faut diminuer la dépense publique. (...) 500.000 postes de fonctionnaires ça fait 8% (d'entre eux) . Evidement je ne veux pas les supprimer de façon brutale et aveugle. Quand on écoute mes adversaires, on a l'impression que tous les fonctionnaires sont policiers, infirmiers, juges ou enseignants. Il y a eu un million de recrutements dans les collectivités locales depuis début de la décentralisation. Est-ce qu'on ne peut pas repenser (cette organisation)? Ce chiffre est atteignable notamment en renégociant la durée du temps de travail".
Il avait affirmé qu'il nommerait ses principaux ministres "au lendemain" de la primaire
"Le lendemain est une notion qui va de la primaire jusqu'à la veille de l'élection présidentielle. Je vais le faire. Je veux que dès le 2 juillet on soit capable de lancer les grande réformes sur la sécurité publique, le travail et la fiscalité".
Emmanuel Macron, l'autre "libéral" de l'élection qui pourrait lui poser des problèmes
"C'est surtout un problème pour la gauche. Il y aura trois candidats à gauche. C'est une sacrée menace de ne pas être au second tour. Quand Emmanuel Macron aura un programme je le commenterai. La seule référence, c'est ce qu'il a fait avec François Hollande et on ne peut pas dire que c'est réussi".
Son slogan
"Je veux pas de slogan, je veux être le candidat de la vérité, d'une France forte mais je le dis depuis le début de la campagne de la primaire. Je veux une France qui protège les Français".
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