François Fillon à La Réunion, près des militants et loin des médias

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 février 2017 - 14:51
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François Fillon le 14 novembre 2014.
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François Fillon s'éloigne, grâce à son déplacement à La Réunion, du tumulte médiatique qui l'entoure.
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François Fillon poursuit son déplacement à la Réunion. Entre une messe et un pique-nique, il multiplie les échanges avec les militants locaux, sans déclaration à la presse.

François Fillon poursuivait dimanche 12 son périple à La Réunion au plus près des militants, à la messe puis lors d'un grand pique-nique, en présence de centaines de militants qui l'ont accueilli aux cris de "Fillon président".

Lors de cette réunion conviviale à Saint-Paul, aucune allocution du candidat de la droite à la présidentielle n'était prévue, "M. Fillon passera de table en table", a seulement prévu l'un des organisateurs.

En attendant, les participants entouraient le candidat en chantant et dansant.

Très souriant, l'ancien Premier ministre s'est même lancé dans un séga avec plusieurs danseuses, très loin de l'ambiance tendue et des légers heurts qui avaient opposé la veille une quinzaine de militants anti-Fillon à des pro-Fillon à l'Etang Salé, où il était allé visiter une ferme photovoltaïque.

En milieu de matinée, M. Fillon s'est rendu à la messe dans une église de Saint-Gilles où il a communié. Hasard du calendrier liturgique, le père Russel Torpos, curé de la paroisse, a lu l'Evangile de saint Matthieu: "Accorde-toi vite avec ton adversaire pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge et qu'on ne te jette en prison. Amen je te le dis, tu ne t'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou".

Depuis près de trois semaines, l'ex-Premier ministre est dans la tourmente des emplois supposés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, sur lesquels enquête le Parquet national financier (PNF).

En fin d'après-midi, M. Fillon devait tenir un meeting au domaine Mon Caprice de Saint-Pierre, animé d'une détermination manifestement intacte.

"J'ai fait une évaluation de la situation" quand la controverse du Penelopegate a éclaté, a dit M. Fillon au Journal du Dimanche, "je ne suis pas une tête brûlée".

S'affichant certain que "plus le temps va passer plus les électeurs de droite vont se mobiliser pour que leur projet, leurs valeurs ne soient pas passés par pertes et profits", M. Fillon a toutefois réitéré son engagement à se retirer au cas où il serait mis en examen: "je l'ai dit, je n'ai pas changé d'avis".

Mais il a mis en garde contre les conséquences que cette hypothèse entraînerait: "cela aboutirait à priver un courant de pensée qui est majoritaire en France de candidat crédible". Pour lui, "on se retrouverait dans une crise de régime", a-t-il prévenu dans le JDD.

Les proches et les avocats du couple Fillon affirment que le PNF n'est pas compétent.

Les présidents des quatre groupes parlementaires de la droite et du centre ont lancé, également dans le JDD, un appel à la Justice pour qu'elle ne s'"aventure" pas "sur le terrain de la politique et des médias". Affirmant que "la séparation des pouvoirs a été malmenée", ils estiment que "l'élection présidentielle a été prise en otage".

"La tentative d'intimidation de la Justice par des présidents de groupe pro-Fillon relève du coup d'Etat institutionnel", a réagi de son côté le premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis sur Twitter.

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