François Fillon veut relancer l'emploi des jeunes et dénonce "l'escroquerie" de la réforme du collège
Le décret sur la réforme du collège publié au Journal officiel
"Je pense que c'est une mauvaise réforme, sur deux aspects. Tout d'abord les programmes, qui ont été bâclés et qui servent à dissimuler plusieurs milliers de suppressions de postes. Tout cela est dissimulé derrière un fatras pseudo-égalitaire".
"Sur la réforme du collège, plus d'autonomie c'est une bonne idée. J'ai proposé d'aller plus loin et d'avoir une direction d'établissement autonome avec la capacité de choisir les équipes pédagogiques et avec un pouvoir hiérarchique pour pouvoir organiser".
"Ce qui ne fonctionne pas c'est la suppression des classes bilangues, qui étaient emblématiques, je ne dis pas ça parce que c'est moi qui les ai créées. Le gouvernement veut apprendre l'allemand, comme le latin et le grec, à tout le monde. C'est juste une escroquerie: il n'y a pas de professeurs".
"Il y a beaucoup d'improvisation dans cette réforme, une volonté de marquer et au fond beaucoup de désordre".
"J'ai été le premier à dire qu'il fallait suspendre cette réforme. L'école de la République est en danger, mais pas seulement à cause de la réforme de madame Vallaud-Belkacem. Elle est en danger car elle refuse de s'adapter. On change complètement d'époque avec le diplôme qui n'aura plus cours et où la qualification et la certification compteront, il faudra apprendre toute la vie".
"Comment on fait face à l'échec du système scolaire? C'est un système qui trie et qui laisse de côté chaque année un nombre d'élèves plus important".
Appelez-vous à manifester contre cette réforme?
"Il y a un passage en force, il faut que la communauté éducative trouve le moyen de réagir. Pour ma part je n'appelle jamais à des manifestations, ni sur le mariage ni sur la réforme de l'école, parce que je considère que le rôle des politiques est de se battre au Parlement, pas d'aller manifester".
Vous proposez de supprimer les emplois aidés
"L'alternance peut devenir une voie royale d'accès à l'emploi. C'est un moyen de sortir du culte du diplôme pour passer à une formation pour un part en entreprise pour une part dans des établissements d'enseignement professionnel. Par exemple un soudeur ce n'est pas parce qu'il aura eu une mauvaise note en soudure compensée par une bonne note dans une autre matière qu'il va être compétent dans son métier".
"L'Education nationale ne doit plus avoir la tutelle de l'enseignement professionnel. Les lycées et les IUT doivent être gérés par la région et être obligés de travailler avec les branches professionnelles et les partenaires sociaux".
"Je propose également de casser la coupure entre école et entreprise. L'alternance doit être plus souple, l'élève doit passer plus de temps en entreprise où une partie de la formation générale doit se faire".
"Il faut mettre en place des filières de préapprentissage au collège".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.