François Hollande au cimetière juif de Sarre-Union
François Hollande s'est rendu ce mardi en Alsace suite à la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin). Après une cérémonie religieuse qui s'est tenue devant le cimetière, le président de la République a visité les lieux, évoquant la "systématisation de la destruction. (…) On a l'impression que c'est une armée qui est passée". En effet, sur les 400 sépultures que compte le cimetière, environ 250 ont été vandalisées. Les faits, avaient été découverts dimanche 15 au matin.
L'émoi, la médiatisation ou la simple culpabilité suscités par cet acte ont conduit l'un des ses auteurs présumés à se rendre à la police lundi 16 au matin. Agé de seulement 15 ans, il a mis en cause quatre autres mineurs.
Si la profanation du cimetière avait d'abord fait penser à l'action d'un groupe néonazi ou islamiste, les premiers éléments de l'enquête semblent évoquer la simple bêtise. Les cinq suspects, âgés de 15 à 17 ans, n'ont pas d'antécédents judiciaires et la justice ne leur connaît pas "de convictions idéologiques qui pourraient expliquer leur comportement" selon le procureur de la République. Ils ont déclaré à la justice avoir cru le cimetière à l'abandon et ne même pas savoir qu'il s'agissait d'un lieu de sépulture juif. Des déclarations qui coïncident notamment avec l'absence de tag antisémite. Deux des cinq suspects ont vu mardi leur garde à vue prolongée de 24 heures.
Dans son discours, François Hollande a cependant déclaré que les profanateurs "savaient ce qu'ils faisaient. (…) La justice dira ce qui relève de l'inconscience, de l'ignorance ou de l'intolérance. Mais le mal est d'ores et déjà fait".
Sacha Reingewirtz, président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), a ajouté: "Ce que ces jeunes ont fait là, même s'ils n'ont pas conscience de la gravité, ça veut dire quelque part que les préjugés antisémites viennent s'installer dans énormément de couches de notre pays".
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