François Hollande : "Je ne crois pas du tout que tout se joue les premiers jours" d'un quinquennat

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 05 janvier 2017 - 09:22
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François Hollande en décembre 2015.
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"Il y a une pensée paresseuse qui prospère depuis longtemps et qui prétend que dans un quinquennat ce sont les premiers jours qui comptent" explique le président.
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François Hollande, dans son discours de réponse aux voeux du gouvernement, à expliquer sa vision du temps en politique. Il refuse notamment l'idée qu'un mandat se jouerait dès les premières semaines.

François Hollande s'est livré mercredi 5, lors de son discours en réponse aux vœux du gouvernement, à un éloge du temps long en politique, exhortant son gouvernement à agir jusqu'au terme du quinquennat et à ne pas rester "spectateur" de l'élection présidentielle.

"Il y a une pensée paresseuse qui prospère depuis longtemps et qui prétend que dans un quinquennat ce sont les premiers jours qui comptent; que ce qui n’a pas été fait tout de suite ne pourra l’être ensuite; que la première année décide de tout. (...) Je n’ai jamais adhéré à cette idée", a déclaré le président de la République, selon le texte publié sur le site internet de l'Elysée.

"Je ne crois pas du tout que tout se joue les premiers jours, pas davantage les derniers - j’en conviens. Je conteste cette conception de l’action. Cette posture est en fait un renoncement", a-t-il poursuivi.

A droite notamment, François Fillon entend, s'il est élu, lancer "dès le 1er juillet" trois "grandes réformes" sous forme "d'ordonnances" ou de "projets de lois".

Mais pour François Hollande, "chaque jour d’un mandat compte. (...) J’avais moi-même annoncé que le quinquennat serait scindé en deux temps. Celui du redressement des comptes, de la compétitivité, de l’effort après celui de la redistribution".

"Je n’avais pas été élu pour augmenter le budget de la Défense, cher Jean-Yves (Le Drian, ministre de la Défense, NDLR), tel n’était pas le mandat qui m’avait été confié par les Français. (...) Je n’avais pas été élu pour proclamer l’état d’urgence. Mais, c’était ma responsabilité comme chef de l’Etat", a aussi dit M. Hollande.

"L’honneur de servir la République, c’est justement le dernier jour, quand il faut quitter sa responsabilité en étant sûr qu’on n’oublie rien d’essentiel derrière soi", a encore déclaré M. Hollande, qui a renoncé à briguer un second mandat le 1er décembre.

Dans ce texte qui ne mentionne pas la primaire organisée par le PS (22-29 janvier), M. Hollande exhorte son gouvernement à ne pas rester "spectateur" de l'élection présidentielle. "Une majorité ne gagne jamais rien si elle n’est pas capable de revendiquer ce qu’elle a fait". "D'ailleurs, j’attends que l’on me fasse la liste des engagements qui n’auraient pas été tenus", avait auparavant souligné le chef de l'Etat.

"Nous devons également garantir la Sécurité sociale, et j’insiste sur les mots. Il faut absolument montrer qu’elle est aujourd’hui garantie, et que, demain, elle peut être menacée", a-t-il également déclaré, dans une nouvelle allusion à François Fillon.

 

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