François Hollande : "la République ne connaît pas de races ni de couleurs de peau"

En déplacement dans les Bouches-du-Rhône, François Hollande a annoncé qu'un prochain texte de loi allait faire de "toute inspiration raciste ou antisémite" une "circonstance aggravante pour une infraction". Il a également profité de son discours pour réagir sur "l'affaire Morano".

François Hollande entend lutter contre le racisme et l'antisémitisme plus durement. Le gouvernement présentera "d'ici à la fin de l'année" un texte pour faire de "toute inspiration raciste ou antisémite" une "circonstance aggravante pour une infraction", a annoncé ce jeudi le président de la République lors d'une allocution au site-mémorial du Camp des Milles.

Sur le site de cet ancien camp d'internement et de déportation à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) le chef de l'Etat a fait savoir qu'il avait "demandé à la garde des Sceaux de préparer d'ici à la fin de l'année un texte réformant le code pénal pour faire de toute inspiration raciste ou antisémite une circonstance aggravante pour une infraction, quelle qu'elle soit, quel qu'en soit l'auteur".

Cette proposition de loi est en fait une promesse qu'avait faite François Hollande  lors d'un discours sur le parvis du Mémorial de la Shoah à Paris, deux semaines après les attentats de janvier qui avaient ensanglanté la France.

Elle était déjà présente dans le plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme présenté par le Premier ministre Manuel Valls en avril dernier.

Le président de la République a profité de sa prise de parole pour tacler Nadine Morano en déclarant que "la République ne connaît pas de races ni de couleurs de peau. Elle ne reconnaît pas de communautés. Elle ne connaît que des citoyens, libres et égaux en droit. Et ce n'est pas négociable". Tout en fustigeant "l'intolérance qui conduit à la discrimination, l'ignorance qui nourrit la haine, l'indifférence qui tolère ces dérives".