François Hollande ne veut changer "ni de ligne, ni de Premier ministre"
Droit dans ses bottes, prêt au combat. Dans l'entretien qu'il a accordé à Challenges et paru ce mercredi, François Hollande a voulu montrer l'image d'un président qui ne se laissera pas déstabiliser par la défaite annoncée des départementales. Pas plus qu'il ne laissera cette défaite ou son impopularité lui dicter un changement de politique.
Lui qui avait été tant taxé de reculades, de mollesse, voire d'être incapable de redresser le pays l'affirme: "je me battrai". Avant même le regain de popularité lié aux attentats de janvier, le chef de l'Etat et ses fidèles l'avaient annoncé, 2015 sera l'année du redressement. François Hollande le répète: "Ce sera dur, mais on se bat… les indicateurs économiques qui passent au vert, le moral des ménages et des entrepreneurs qui s’améliore, le pays qui se redresse".
Premier signe de cette assurance, l'annonce que Manuel Valls ne servira pas de fusible après les départementales. "Il n’y aura pas de changement, ni de ligne ni de Premier ministre", assure-t-il. "Pourquoi changerais-je de ligne politique, alors qu’elle est claire, qu’elle commence à porter ses fruits? Les Français ne le comprendraient pas!".
Le chef de l'Etat assure d'ailleurs de la "confiance" qui l'unie à Manuel Valls. "L'énergie précieuse" de ce Premier ministre semble être l'arme idéale pour un président plus à l'aise au-dessus de la mêlée politique.
Si remaniement il y a après les élections départementales, ce ne sera "que sur cette exigence impérieuse du combat contre le Front national (…) mais pas au détriment de la ligne politique". Un appel du pied aux écologistes que certains, comme Jean-Vincent Placé, apprécieront -c'est moins sûr en ce qui concerne Cécile Duflot. Mais en ce qui la concerne, François Hollande assure qu'"elle comprendra" cette nécessité face à la montée FN. Reste à voir si l'ensemble de la gauche, frondeurs inclus, verra une nécessité de rassemblement ou un simple chiffon rouge estampillé FN destiné à rassembler le troupeau indiscipliné.
Mais au-delà des élections ou des réformes, François Hollande, au risque de tomber dans l'emphase, veut aussi redonner aux Français une meilleure image d'eux-mêmes et de la France: "il resterait un défi à vaincre d’une autre ampleur: sortir le pays de son déclinisme, de son doute, de son malheur de lui-même". La tâche sera d'ampleur.
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