Gattaz dénonce les chômeurs qui "profitent du système" et propose "un contrôle journalier"
Alors que Matignon a commencé à recevoir les partenaires sociaux pour travailler sur le chantier de l'assurance chômage, Pierre Gattaz a estimé mardi 17 qu'il fallait mieux contrôler les chômeurs dans leur recherche d'emploi, évoquant un "contrôle journalier" lors de sa conférence de presse mensuelle.
Soulignant qu'il fallait "aider ceux qui ont vraiment besoin de formation", le président du Medef a affirmé qu'il y avait aussi "des gens qui profitent du système", sans pour autant être "hors-la-loi". Ainsi, Pierre Gattaz a jugé qu'il fallait contrôler les demandeurs d'emploi sur leur recherche, "peut-être par un contrôle journalier", et surveiller qu'ils ne refusent pas à plusieurs reprises des offres raisonnables. Et d'ajouter que dans certains pays ce contrôle est "journalier, dans d'autres pays c'est hebdomadaire", soulignant à titre d'exemple qu'au Canada, lorsque "les personnes partent en vacances", elles ne reçoivent plus l'allocation.
L'autre point noir qui effraye le patron des patrons est l'intégration des démissionnaires et des indépendants au régime de l'assurance chômage. Il estime qu'il s'agit d'un risque financier important. En effet, Pierre Gattaz a souligné que le système actuel était "toujours plombé par une dette énorme" et "toujours déficitaire à ce jour".
Favorable à la proposition d'Emmanuel Macron d'ouvrir "un débat" sur l'intéressement et la participation salariale, le leader du Medef a toutefois averti: "Je suis pour le partage des richesses, quand elle a été créée". Et d'ajouter: "l'intéressement, la participation, tous ces dispositifs sont intéressants mais il faut aussi qu'ils soient incitatifs. Le forfait social est passé en quelques années de 3 à 20%. Il faut revenir à 8%".
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