Gérard Collomb : "Emmanuel Macron sera candidat si..."
La démission d'Emmanuel Macron, une trahison envers François Hollande?
"Je ne le crois pas. Pour lui, ça a été extrêmement difficile à faire (...). Il avait un vrai problème d'affection face à François Hollande. Il savait qu'il avait à prendre cette décision pour l'avenir. Ça l'embêtait beaucoup mais il pensait que c'était de son devoir et qu'il devait se mobiliser pour aller à la rencontre des Français et présenter un projet sensiblement différent de celui du gouvernement".
"Il devait démissionner en juillet mais il y a eu le 14 (l'attentat de Nice, NDLR). Il s'est dit +Par décence, je suis obligé d'observer une période dans laquelle je ne fais pas dans la politique politicienne. Je vais démissionner à la rentrée+. Le problème était de savoir s'il entamait le bal (des candidatures) ou clôturait la séquence".
L'officialisation de sa candidature
"Il va reprendre contact avec les Français. (...) Le 20 septembre il présentera un bilan de la France, de ce qui fait que la France est en retard sur le plan économique, social. Dans un deuxième temps il indiquera ses solutions et publiera un livre en octobre".
"Sa candidature on ne sait pas. Emmanuel Macron sera candidat si jamais il rencontre un écho chez les Français".
"Il va leur présenter ce nouveau panorama et ses solutions. Si Ça imprime, ça va aller de l'avant".
"Je crois que c'est quelqu'un qui correspond à notre période. Il faut apporter des réponses nouvelles et parmi les candidats, il n'y a que lui qui fait ça".
La date de sa candidature
"Vous lui demanderez. Connaissant sa transparence, je ne doute pas qu'il vous répondra".
"Ce que veut faire Emmanuel Macron c'est bousculer les choses. On ne va pas s'ennuyer s'il devient président. Il va faire bouger les choses et ne le fera pas avec des gants".
Son intérêt à ce que François Hollande ne soit pas candidat
"Il fait son chemin tout seul. Soit le président de la République parvient à renouer avec les Français dans les deux mois et est candidat, soit il n'y arrive pas. (...) Il reste un certain nombre de personnes autour de (François Hollande). Dans la rue je n'en entends pas beaucoup dire +Allez Hollande+. Ils ont envie d'autres choses c'est ce qu'on essaie de faire ressurgir aujourd'hui".
"(Emmanuel Macron) veut s'adresser directement aux Français des deux bords. On souffre du fait que quand la gauche est au pouvoir, la droite tape dessus et vice-versa. Ça ne peut plus durer".
Manuel Valls, candidat naturel si François Hollande ne l'est pas
"Il attend son heure mais peut-être pour après. Le problème de Valls est de prendre le parti après la présidentielle. Il y a un candidat à la présidentielle et l'autre à la tête du parti. Ils se posent sur la même forme de pensée réformiste. Tout cela peut être cohérent".
Les 500 signatures nécessaires à une candidature
"Ce n'est pas un problème. On a une cinquantaine de parlementaires avec lesquels on a organisé tout cela. Vous allez être surpris par les noms qui vont apparaitre. Il y a des gens du centre droit qui souffrent du blocage de la vie politique".
La nécessité de démissionner
"Il voit une France innovante, bouillonnante, qui va de l'avant mais paralysée par nos normes; et la France qui souffre, +bunkerisé+ dans les quartiers difficiles. Il aimerait parler à ces deux France, les réunir, faire en sorte que les deux puissent bouger. Il pense qu'on a un potentiel énorme".
Il est attendu sur d'autres sujets que l'Economie, notamment le terrorisme et l'Islam
"Il est en train de s'entourer des meilleurs spécialistes".
"Aujourd'hui il y a une stigmatisation et surtout une exagération (sur le burkini, NDLR), il faut médiatiser un sujet pour en faire une position politique. Tant que des gens de droite diront ceci pour bien montrer qu'ils sont de droite et que des gens de gauche diront cela pour bien montrer qu'ils sont de gauche, ça ne. marchera pas. La France il faut la rassembler".
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