Gilets jaunes - Acte 5 à Paris : les autorités se préparent "au pire"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 14 décembre 2018 - 17:12
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Des CRS dans le quartier du Breil à Nantes, le 4 juillet 2018
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© SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP
Quelque 8.000 personnels de sécurité seront à nouveau déployés samedi 15 à Paris pour l'acte v des gilets jaunes.
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Alors que des milliers de gilets jaunes sont attendus samedi 15 à Paris pour l'acte V, le préfet de police Michel Delpuech a annoncé une reconduction du dispositif de sécurité de la semaine précédente, avec d'importants contrôles en amont. Des équipes de policiers "aguerris" et "mobiles" seront également déployés pour interpeller les éventuels casseurs et pillards.

Réutiliser les méthodes qui se sont montrées efficaces samedi 8 et adapter les moyens pour éviter les débordements qui avaient tout de même eu lieu. Telle est la stratégie annoncée par la préfecture de Paris à la veille de "l'acte V" annoncé des gilets jaunes pour samedi 15 décembre.

Ce vendredi 14, le préfet de police de Paris Michel Delpuech a annoncé que le même dispositif de sécurité "sera reconduit et adapté". "Le volume sera du même ordre: 8.000 personnes, à la fois des forces lourdes et puis les éléments mobiles ". Les 14 blindés à roues de la gendarmerie seront également déployés. "Nous nous préparons à la situation qui pourrait être la pire". "Nous organiserons beaucoup de contrôles en amont, dans les gares, aux péages".

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Après le fiasco sécuritaire du samedi 1er décembre, les forces de sécurité avaient misé sur des contrôles a priori, avec plus de 1.000 interpellations rien qu'à Paris, dont la majorité se sont soldées par des gardes à vue. Un dispositif qui avait permis de limiter la présence des casseurs sur les Champs-Elysées et les violences sur l'avenue. Mais les éléments les plus violents et les pilleurs s'étaient alors rabattus sur d'autres quartiers de Paris, notamment les Grands Boulevards.

"Notre objectif sera de mieux maîtriser ces phénomènes", a expliqué le préfet. Pour cela seront déployés une cinquantaine de groupe "extrêmement mobiles de 20 à 30 fonctionnaires aguerris à l'interpellation qui viennent des BAC, des brigades territoriales, de la police judiciaire et notamment de la BRI, dont l'objectif est vraiment d'interpeller", notamment pour la fin de la journée si des violences urbaines et pillages se reproduisent.

La préfecture et le gouvernement s'étaient félicités de l'efficacité des mesures de prévention après l'acte IV. Mais le recours à des interpellations parfois qualifiées de "préventives" pour la simple détention de certains objets avait suscité d'importantes critiques, notamment de la part des avocats.

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