Gilets jaunes- Aucun mort dû à la police ? Macron oublie Zineb Redouane

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La rédaction de France-Soir
Publié le 28 janvier 2019 - 17:45
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Affrontements entre gilets jaunes et forces de l'ordre à Nancy le 19 janvier 2019
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© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Emmanuel Macron a affirmé que personne n'avait été "victime des forces de l'ordre" durant la crise des gilets jaunes.
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Emmanuel Macron a déclaré ce lundi 28 qu'aucune des 11 personnes mortes en marge des manifestations de gilets jaunes n'a été victime des forces de l'ordre. Une déclaration qui semble exclure leur responsabilité dans le cas de Zineb Redouane, octogénaire morte à Marseille après avoir reçu une grenade au visage.

Emmanuel Macron a apporté ce lundi son soutien aux forces de l'ordre pour leur gestion de la crise des gilets jaunes. Alors que les manifestants dénoncent régulièrement des violences policières, le président de la République a déclaré qu'aucune des "11 personnes" qui ont perdu la vie n'a été "victime des forces de l'ordre". Une affirmation un peu rapide de la part du président de la République qui oublie ici le gros doute concernant le décès d'une octogénaire marseillaise, le 1er décembre.

Emmanuel Macron semble pourtant bien inclure ce drame qui dénote dans la liste des incidents mortels liés au mouvement. Depuis le 17 novembre, 10 personnes ont été tuées en France en marge d'actions des gilets jaunes, presque toutes dans des accidents de la route s'étant produits à proximité de barrages. Il est possible d'arriver à 11 victimes en tenant compte du décès survenu en Belgique début janvier.

Zineb Redouane est la quatrième victime, morte après avoir été blessée dans son appartement de la cité phocéenne. Elle aurait en effet reçu une grenade lacrymogène alors qu'elle fermait sa fenêtre pour se protéger des gaz lors d'une manifestation marseillaise. Transportée à l'hôpital pour subir une intervention chirurgicale, elle a succombé à un "choc opératoire".

Voir: Gilets jaunes à Marseille - une femme de 80 ans meurt en marge des incidents

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du drame et l'éventuelle responsabilité des forces de l'ordre. Il semble en effet peu probable qu'une grenade ait pu atteindre le quatrième étage de l'immeuble autrement que tirée par un lanceur dont sont équipés policiers et gendarmes. Selon une témoin interrogée par Libération, Zineb Redouane aurait eu le temps de dire à ses proches avoir été "visée" par des policiers.

L'enquête devra également établir plus précisément les causes de la mort. S'agissant d'une personne âgée à la santé fragile, des doutes subsistent sur le lien direct entre le choc et le décès ou l'existence de causes multiples.

Si la présomption d'innocence et l'absence de certains éléments interdisent d'affirmer que Zineb Redouane a été tuée par les forces de l'ordre, Emmanuel Macron s'avance donc en affirmant qu'aucune des 11 personnes mortes en marge de ces évènements n'a été "victime des forces de l'ordre".

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