Gilets jaunes : de Montchalin, une "première de cordée" pour évaluer la suppression de l'ISF

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 décembre 2018 - 16:43
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La députée LREM de l'Essonne Amélie de Montchalin, à Paris, le 22 décembre 2017
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© JOEL SAGET / AFP/Archives
Amélie de Montchalin doit évaluer un ISF dont elle s'est déjà félicitée de la disparition.
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La députée de l'Essonne Amélie de Montchalin est chargée d'évaluer la pertinence économique de la suppression de l'ISF, une mesure du début de quinquennat qui cristallise une partie de la colère des gilets jaunes. Cette fidèle de la première heure du président, très éloignée sociologiquement des gilets jaunes, a déjà déclaré qu'elle soutenait la mesure.

C'est elle qui aura la tâche délicate, pour désamorcer la colère des gilets jaunes, d'estimer si la suppression de l'impôt sur la fortune était une réforme fiscale pertinente et utile. La disparition de l'ISF est l'un des motifs de la colère des gilets jaunes, qui estiment qu'Emmanuel Macron est le "président des riches", et certains manifestants réclament son rétablissement.

Certes, la jeune députée de l'Essonne est qualifiée sur le papier pour cette mission technique, étant coordinatrice du groupe LREM à l'Assemblée pour la Commission des finances. Mais il n'est pas sûr que son profil remporte l'adhésion des gilets jaunes. Il risque surtout de susciter chez les manifestants, qui clament n'avoir aucune confiance envers les représentants politiques, le sentiment d'une partialité.

Amélie de Montchalin, qui vient des rangs des Républicains où elle n'a eu que des fonctions mineures, a rejoint Emmanuel Macron dès 2016 alors qu'elle n'avait que 31 ans. Fille d'un père cadre chez Elf, Danone ou Coca-Cola, et d'une mère ayant repris la ferme familiale, la trentenaire est diplômée de l'école de commerce HEC (et mariée avec un autre diplômé) et de l'université Harvard aux Etats-Unis. Elle a, avant son engagement politique, effectué une première carrière chez BNP Paribas, le fonds d'investissement Exane puis chez l'assureur Axa. Sans remettre en cause sa compétence certaine sur la question, elle est sociologiquement ce qui s'éloigne de plus de la majorité des gilets jaunes.

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Autre sujet de suspicion, Amélie de Montchalin a déjà fait part, au cœur de la crise, de son sentiment sur l'ISF sur le plateau de France 2 dimanche 2. Elle y expliquait que la France "sortait de dix années où, tous les ans, on a fermé des usines dans notre pays. Depuis un an (et la disparition de l'ISF, NDLR), on voit le retour des investisseurs étrangers, le retour de l'industrie, le financement dans les entreprises innovantes qui repart". La jeune députée de 33 ans, vice-présidente du groupe LREM se voit confier une mission d'évaluation, elle a visiblement déjà la réponse.

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"Gilets jaunes": pour Hollande, Macron "paye sa première erreur" sur l'ISF

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