Gouvernement et gilets jaunes : quand Le Drian demande "d'arrêter les bêtises"

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 16 janvier 2019 - 16:14
Image
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian fait un discours lors de sa visite au musée Louvre Abu Dhabi aux Emirats arabes unis, le 4 septembre 2018
Crédits
© Mahmoud KHALED / AFP
"Il faut peut-être arrêter les bêtises", aurait déclaré Jean-Yves Le Drian à propos des gilets jaunes et de la réforme de la fonction publique.
© Mahmoud KHALED / AFP
Jean-Yves Le Drian aurait déclaré au cours d'un séminaire du gouvernement qu'il fallait "arrêter les bêtises". Selon Europe 1, il critiquait le projet de réforme de la fonction publique qui ajouterait selon lui au mécontentement populaire matérialisé par les gilets jaunes.

"Il faut peut-être arrêter les bêtises". La sortie rapportée par Europe 1 est signée Jean-Yves Le Drian et témoigne des désaccords qui persistent au sein d'un gouvernement qui peine à sortir de la crise des gilets jaunes.

Le ministre des Affaires étrangères se serait élevé contre son homologue des Comptes publics Gérald Darmanin lors du séminaire gouvernemental qui s'est déroulé après le conseil des ministres du 9 janvier. Ce dernier venait de dérouler sa feuille de route sur la réforme de la fonction publique et de l'Etat, projet qui a déjà fait tiquer les syndicats, notamment face à l'éventuelle remise en cause du statut des fonctionnaires.

Voir: Wargon et Lecornu, deux "juniors" du gouvernement pour le grand débat

"Il faut peut-être arrêter les bêtises. On a déjà une crise sur les bras, on ne va peut-être pas y rajouter les fonctionnaires", aurait tonné Jean-Yves Le Drian. Avant d'ajouter: "Les agents de l'État ne sont pas forcément des technocrates, ils sont aussi des aides-soignants, infirmières, douaniers, policiers, etc. Il ne faudrait pas aggraver la situation". Une prise de position qui aurait été approuvée par une partie des ministres, "plutôt issus de la gauche" selon Europe 1.

L'illustration d'une frustration qui s'était déjà fait sentir au sein de la majorité parlementaire, certains députés ou sénateurs LREM appelant l'exécutif à d'avantage tenir compte de la réalité du terrain ou attendant la concrétisation du fameux "en même temps".

L'accrochage rappelle aussi la complexité à organiser un grand débat sans remettre en cause les grandes lignes du programme d'Emmanuel Macron.

Lire aussi:

Sébastien Nadot exclu du groupe LREM: "cas isolé" ou premier frondeur?

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
ARA
Décès de ARA, Alain Renaudin, dessinateur de France-Soir
Il était avant toute chose notre ami… avant même d’être ce joyeux gribouilleur comme je l’appelais, qui avec ce talent magnifique croquait à la demande l’actualité, ou...
07 novembre 2024 - 22:25
Portraits
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.