GPA : Muriel Robin signe une tribune pour une "réforme urgente"
"Nous (…) demandons que le débat qui va s'ouvrir à l'occasion de la révision des lois de bioéthique soit un véritable débat", ont expliqué les signataires d'une tribune parue mardi 16 dans Le Monde. Parmi eux, Muriel Robin et Elisabeth Badinter qui militent pour "une réforme urgente" de la GPA.
Dans un premier temps, les signataires ont tenu à revenir sur le sort des enfants nés par GPA, gestation pour autrui. "Les enfants nés par le recours à la GPA sont là. Ils ont des parents, hétérosexuels ou homosexuels. Ils sont des milliers, de plus en plus visibles, on ne peut plus les ignorer comme des fantômes et faire comme s’ils n’existaient pas", a-t-il été écrit.
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Les associations ou citoyens engagés ont signé cette tribune pour que les enfants nés par ce biais à l'étranger, puisque la GPA est interdite en France, soient tout de même reconnus par l'Etat.
"Nous demandons la transcription intégrale à l'état civil français de la filiation de l’enfant établie légalement à l’étranger à l’égard de ses parents", ont-ils exigé en soulignant que les Français y étaient "favorables dans leur écrasante majorité" selon un sondage IFOP publié en juin dernier.
Les signataires ont aussi milité pour une lutte efficace et déterminée contre "les dérives de la GPA" en évoquant notamment la marchandisation des mères porteuses. "Nous prônons une convention internationale sur la GPA, condamnant de façon efficace toutes les atteintes aux droits fondamentaux des personnes", ont-ils donc proposé.
Enfin, Muriel Robin, Elisabeth Badinter, Vincent Dedienne ou encore Bruno Juliard, premier adjoint à la maire de Paris, ont demandé la mis en place d'un débat "serein, argumenté et informé" autour de la gestation pour autrui.
En évoquant les débats violents qui avaient eux lieu lors du vote de la loi sur le mariage pour tous, les signataires ont demandé cette fois un débat éclairé et calme avec les citoyens de toutes les appartenances politiques confondues.
Cette tribune publiée mardi arrive seulement quelques jours avant les Etats généraux de la bioéthique, qui se tiendront jeudi 18, et durant lesquelles la GPA sera discutée.
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