Grand débat national : et la cause animale dans tout ça ?

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Estelle Derrien, édité par la rédaction.
Publié le 19 février 2019 - 18:11
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Un renard.
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©Loïc Venance/AFP
Le grand débat national est une occasion pour se saisir de la question de la cause animale.
©Loïc Venance/AFP

Le sujet de la cause animale est une préoccupation majeure des Français, qui sont plus de trois sur quatre à estimer qu'Emmanuel Macron et le gouvernement ne se soucient pas assez du bien-être des animaux. Estelle Derrien, avocate titulaire du diplôme universitaire en droit animalier de l'université de Limoges, explique dans France-Soir que le grand débat national est une occasion pour se saisir de cette question et rappelle que des propositions d'avancées existent sur ce sujet. 

 

Le grand débat national organisé par le président de la République en France a pour objectif de débattre de questions dites "essentielles pour les Français"[1]. Plus particulièrement, ces derniers sont invités entre le 15 janvier et le 15 mars 2019, à se prononcer sur quatre questions principales que sont la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté, ainsi que l’organisation de l’Etat et des services publics.

Si la question de la cause animale ou plus généralement celle de la protection et du respect du Vivant, n’apparait pas comme un thème à part entière proposé dans le cadre du grand débat national, il n’en demeure pas moins qu’il y trouve toute sa place, et ce dans le cadre de chacun des quatre sujets susvisés.

Plusieurs associations n’ont pas manqué de le relever, tel que la LPO qui a mis à disposition une "Proposition de contributions en faveur de la biodiversité pour le Grand Débat National"[2]. De la même manière, l’Alliance Anticorrida en partenariat avec la Confédération nationale de défense de l'animal et l'œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, associations qui ont récemment été rejointes par Éducation Éthique Animale et TERPTA, ont d’une part proposé des idées afin de "faire émerger la condition animale dans le cadre des thèmes imposés"[3] et d’autre part organisé deux débats, l’un à Nîmes le 16 février et l’autre à Antony le 22 février[4]. Ces initiatives se multiplient, tel que, pour ne citer que ces exemples, dans le cadre d’un débat organisé le 20 février à la Mairie du 13e arrondissement de Paris et intitulé "la condition animale" dans le but "de réunir les personnes intéressées par les animaux afin de dégager un ensemble de propositions pour améliorer leurs conditions. Cela concerne aussi bien les animaux domestiques (de compagnie, d'élevage ou libres), que les animaux sauvages"[5], ou encore le 24 février suivant dans le 2e arrondissement de la capitale pour un débat intitulé quant à lui "la cause animale écartée du grand débat national"[6].

Lire aussi - Cause animale: 78% des Français pensent que Macron ne s'en soucie pas assez

Outre l’importance de cette question, la cause animale doit d’autant plus devenir un thème incontournable du grand débat national, qu’un récent sondage Ifop commandé par la Fondation 30 Millions d’Amis, a démontré que "plus de la moitié de nos concitoyens (55 %) considèrent que la protection des animaux y a toute sa place"[7].

Il appartient donc à chacun d’échanger et de partager ses propositions dans le cadre du grand débat national quant à la cause animale. A titre d’exemples, preuves que chacune des quatre questions touche à la condition animale, les idées suivantes ont été avancées et pourraient être réitérées:

- Concernant "la transition écologique" : réformer la réglementation de la chasse en interdisant notamment les élevages et lâchers d’animaux à cette fin, ou encore réformer le statut des animaux sauvages afin d’accroître de manière significative leur protection juridique,

- Concernant "la fiscalité et les dépenses publiques" : redéfinir les aides publiques afin de permettre de subventionner et aider à l’embauche de personnel pour les centres de sauvegarde des animaux,

- Concernant "la démocratie et la citoyenneté", afin de "renforcer l’engagement citoyen dans la société" et "favoriser le développement des comportements civiques": intégrer la sensibilisation au respect de l’animal tant dans le code de l’éducation qu’en tant que peine complémentaire au plan pénal[8],

- Concernant "l’organisation de l’Etat et des services publics": créer un ministère dédié à la protection animale, ainsi que, dans chaque gendarmerie et commissariat, une cellule dédiée à la lutte contre la maltraitance animale.

Pour rappel, la clôture des débats est prévue le 15 mars 2019, la réalisation de la synthèse devant intervenir dès le mois d’avril suivant.

Voir:

Grand débat: une dizaine de ministres sur la plateforme Twitch mardi



 

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