Grève des taxis : une concertation et un médiateur annoncés par Valls
Manuel Valls a proposé ce mardi 26 l'ouverture d'une concertation avec les chauffeurs de taxis, ainsi que la nomination d'une "personnalité qualifiée" indépendante, à l'issue d'une réunion avec les représentants des taxis qui protestent contre la concurrence des voitures de transport avec chauffeur (VTC).
Le Premier ministre, qui a également annoncé le renforcement des contrôles visant les pratiques illégales de certains VTC, est "prêt à ouvrir, avec les organisations professionnelles représentatives, une concertation sur l’équilibre économique du secteur du transport individuel de personnes et les éventuelles évolutions de la réglementation qui pourraient en découler", a rapporté Matignon dans un communiqué.
Cette concertation, confiée aux ministres Emmanuel Macron (Économie), Alain Vidalies (Transports) et Martine Pinville (Artisanat) doit s'ouvrir "courant février" et devra aboutir "dans les trois prochains mois", selon le cabinet de M. Valls. "Pour dégager des perspectives et des propositions concrètes, une personnalité qualifiée sera nommée dans les prochains jours", a également annoncé Matignon.
Cette personnalité indépendante, qui devrait être nommée dans les 48 heures, devra faire des propositions, avec éventuellement des changements des textes en vigueur, "afin de rendre applicables des règles de concurrence saine", a pour sa part expliqué aux journalistes Ahmed Senbel, président de la Fédération nationale des taxis indépendants, en sortant de Matignon.
M. Valls a également ordonné d'amplifier les contrôles "afin de faire cesser tout comportement abusif et garantir les conditions d'une concurrence loyale" entre les taxis et les VTC, a indiqué Matignon. Une circulaire en ce sens a été envoyée aux préfets le 22 janvier, a précisé M. Senbel.
Enfin, "pour tenir compte des difficultés rencontrées dans le secteur", les chauffeurs de taxis pourront bénéficier d'un "accompagnement spécifique" par les services de l’État, a ajouté Matignon, sans préciser la nature de cette aide.
Deux intersyndicales réclament une compensation à la baisse d'activité du secteur et la chute des prix des licences, dues selon elles à la concurrence de certains VTC qui ne respectent pas la loi et cassent les prix.
Énième mobilisation en France depuis que l'irruption des VTC et des plateformes de réservation électronique de type Uber a bouleversé ce secteur réglementé, notamment en région parisienne, ces manifestations ont donné lieu à plusieurs incidents, dont l'un a fait un blessé en Ile-de-France. M. Valls avait condamné en fin de matinée des violences "inadmissibles".
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