Grève des urgentistes : le mouvement continue, malgré un accord avec Marisol Touraine
En fin de matinée ce lundi, Marisol Touraine se félicitait qu'un accord ait été trouvé avec les médecins urgentistes, en grève depuis le début de la journée. La ministre de la Santé espérait alors une "issue favorable des négociations", après des propositions faites sur "l'organisation de leur temps de travail".
La ministre n'a pas détaillé le projet d'accord soumis aux urgentistes, qui réclament le décompte horaire de leur temps de travail. Ils veulent que celui-ci soit fixé à 39 heures hebdomadaires et, heures supplémentaires comprises, plafonné à 48 heures (durée maximale selon la législation européenne). Ils réclament la rémunération des heures supplémentaires (au-delà de 39 heures).
Mais cette annonce de Marisol Touraine n'a pas suffi. L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a souligné que le préavis de grève n'avait "pas du tout été levé". Une assemblée générale devait décider en fin de journée ce lundi des suites du mouvement, a précisé son président, Patrick Pelloux. "Je prends acte, cela va dans le bon sens", a-t-il néanmoins déclaré. Et d'ajouter: "si cet accord reconnaît les 39 heures pour les urgentistes et le décompte des heures supplémentaires, ce serait alors historique pour la profession".
Pour sa part, Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Amuf, a protesté lundi en fin de matinée sur RMC après l'annonce faite par Marisol Touraine: "ce n'est pas à la ministre de dire si une grève est levée, mais aux gens qui sont en grève. (...) La ministre doit nous annoncer ce qu'elle a décidé à nous et non à la presse. C'est de la politique spectacle et ça commence à suffire. C'est notamment une des raisons pour laquelle Marisol Touraine coagule tous les mécontentements".
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