Grève SNCF : sur TF1, Macron assure qu'il ira "jusqu'au bout"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 12 avril 2018 - 16:55
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Emmanuel Macron prononce un discours lors d'un colloque sur l'intelligence artificielle au Collège de France à Paris le 29 mars 2018
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© Etienne LAURENT / POOL/AFP/Archives
Emmanuel Macron a martelé qu'il ira "jusqu'au bout" dans son bras de fer avec les cheminots en grève.
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Emmanuel Macron ira "jusqu'au bout" dans son bras de fer avec les cheminots en grève, a-t-il martelé ce jeudi au JT de 13H de TF1. Tout en appelant les cheminots à penser aux usagers plutôt que de mener un combat basé sur des "craintes illégitimes".

Ferme mais juste. Voilà le message qu'a voulu faire passer Emmanuel Macron aux Français ce jeudi 12 lors du JT de 13H de TF1. Après avoir abordé le dossier syrien et avant de se justifier sur la CSG ou la situation de l'hôpital public, le président a lancé un "appel au calme" aux cheminots en grève contre la réforme de la SNCF. Tout en les accusant de mener un combat illégitime.

"Je leur demande de penser à nos entreprises et nos concitoyens", a ainsi déclaré Emmanuel Macron à destination des cheminots. Selon lui, ce conflit social n'a ainsi pas de justification puisque "la SNCF restera à 100% publique, ce sera inscrit dans la loi".

Le chef de l'Etat a en outre assuré "respecter les syndicats" et réaffirmé qu'ils "ont leur place dans le dialogue social". Pour autant, il estime leur grève basée sur des "craintes illégitimes", parlant même "d'hypocrisie", et a surtout dit sa "considération" pour les usagers du rail qui vivent la "galère" pour se déplacer.

Lire aussi: Trump et Macron entretiennent le flou sur des frappes en Syrie

Voilà le message qu'a voulu faire passer Emmanuel Macron sur ce conflit social: la réforme est légitime, juste ("les Allemands ont fait la même") et garantira l'avenir de "l'entreprise SNCF". A l'inverse, les cheminots sont présentés comme se battant contre des moulins à vents ("on ne leur demande pas d'effort" car seul les nouveaux embauchés seront concernés par la perte du statut) et comme n'ayant pas le sens des réalités. "Un jeune serait embauché aux mêmes conditions que mon grand-père? Ce n'est pas acceptable", a tancé le président.

Preuve supplémentaire pour le chef de l'Etat: l'exemple de La Poste où, "depuis 15 ans", les nouvelles embauches ne se font plus avec un statut particulier. Une comparaison qui a fait bondir ses opposants. L'ex-porte-parole de la France insoumise Raquel Garrido a ainsi twitté immédiatement sa réprobation, et rappelé les difficultés que connaît justement l'entreprise de distribution du courrier.

Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron l'a martelé, il ira "jusqu'au bout" dans son bras de fer avec les cheminots. Une déclaration, affirmée et répétée pendant l'émission, qui n'est pas de nature à calmer la grogne des cheminots et de leurs syndicats. Deux nouvelles journées de mobilisation sont ainsi prévues -et l'étaient avant l'interview de ce jeudi midi- vendredi 13 et samedi 14. 

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