Hayange : menacé d'expulsion, le Secours populaire refuse de partir

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 30 septembre 2016 - 20:29
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Fabien Engelmann maire FN de Hayange
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©Frederick Florin/AFP
Fabien Engelmann reproche aux responsables du Secours populaire d'Hayange d'utiliser "l'image du Secours Populaire pour faire de la politique".
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Une procédure d'expulsion devrait être lancée à Hayange contre l'antenne locale du Secours populaire qui occupe un local municipal, jusqu'à récemment à titre gracieux. Le maire (FN) de la ville Fabien Engelmann reproche aux responsables de l'association notamment de faire de la "propagande pro-migrants".

Le Secours Populaire de Hayange (Moselle) a refusé ce vendredi 30 de rendre les clefs du local qu'il occupe, réclamées par la municipalité FN qui l'accuse de faire de la politique et de la "propagande pro-migrants", a-t-on appris auprès de sa responsable et de la mairie.

"Un huissier est venu, avec la directrice des services de la mairie, et nous a demandé de rendre les clefs. Nous avons dit +Non+", a expliqué à l'AFP Anne Duflot-Allievi, la présidente du comité local de l'association caritative qui aide plus de 750 personnes par mois. Des dizaines de personnes, bénéficiaires et élus de la région, étaient venus soutenir l'association, a-t-elle ajouté.

Le maire FN de la ville, Fabien Engelmann, a précisé à l'AFP qu'une procédure d'expulsion allait être lancée contre cette "association qui occupe sans titre ni droit un local municipal". La veille, M. Engelmann avait indiqué qu'outre ces questions de bail, il reprochait aux responsables du Secours Populaire de Hayange de faire "de la propagande promigrants toute l'année" et d'utiliser "l'image du Secours Populaire pour faire de la politique".

Le président national de l'association, Julien Lauprêtre, s'est élevé vendredi matin contre ces déclarations, sur RMC. "Reprocher à une association de solidarité de faire de la solidarité aux amis réfugiés, à ces enfants, ces femmes qui ont dû quitter leur pays (..) chassés par la guerre, par la dictature" c'est comme "tirer sur une ambulance, c'est tellement injuste, c'est tellement odieux", a-t-il déclaré, dénonçant "une initiative à caractère fasciste".

Des propos "déplorables", a jugé en retour Fabien Engelmann, qui explique être en discussion avec d'autres associations pour réaffecter le local, dont Fraternité française, une association caritative présidée par l'eurodéputée FN Mireille d'Ornano et dont la présidente d'honneur est la femme de Jean-Marie Le Pen, Jany.

Pour la responsable du Secours Populaire, si le local leur est enlevé, "c'est la mort du Secours Populaire à Hayange". Mais "j'espère que Fabien Engelmamn montrera du cœur et de l'humanité à l'égard des personnes aidées, et qu'il reviendra sur sa décision", a ajouté Mme Duflot-Allievi.

 

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