Impôts : dernières baisses avant la présidentielle
Baisses d'impôts, initiation du prélèvement à la source, maîtrise des dépenses: Michel Sapin a présenté ce mercredi en conseil des ministres le budget 2016 comme celui des "engagements tenus". Pour ce dernier projet de loi de Finances avant la présidentielle de 2017, l'objectif est de montrer au Français que le temps de la redistribution est (re)venu. Voici ce qu'il faut retenir du texte.
> Deux milliards d'euros de baisses d'impôts
C'était une promesse annoncée par François Hollande en personne durant l'été, et ayant depuis largement fuité dans la presse. Il y aura donc bien deux milliards d'euros de baisse de l'impôt sur le revenu devant bénéficier à huit millions de ménages en 2016 (portant à douze millions le nombre de foyers ayant eu de baisses d'impôts en 2015 et 2016). "Le gain sera de l’ordre de 200 à 300 euros pour un célibataire et de 300 à 500 euros pour un couple", précise le compte rendu du conseil des ministres au cours duquel le texte a été présenté, ce mercredi.
> Plus d'économies... et de fonctionnaires
Ayant initialement prévu de réaliser 14,5 milliards d'euros d'économies en 2016, le gouvernement a annoncé viser finalement les 16 milliards. Compte tenu de l'inflation et du vieillissement, notamment, cela devrait se traduire par une baisse des dépenses de l'Etat de 2,4 milliards par rapport à 2015. De quoi faire baisser le déficit (de 0,5 point) mais pas la dette qui connaît une hausse contenue, mais réelle, de 0,2 point.
Des bons points, donc. Le tout allié au fait que, pour la première fois depuis 2008, un gouvernement va créer des postes de fonctionnaires d'Etat, 8.304 précisément. Les secteurs prioritaires de l'éducation, de la police et de la gendarmerie, ainsi que la justice et la défense en bénéficieront, tandis que d'autres, comme le ministère de l'Economie et des Finances, perdront 2.548 emplois.
> Vers le prélèvement à la source?
"Le projet de loi de finances pour 2016 constitue la première étape vers la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, au 1er janvier 2018", annonce le compte rendu du conseil des ministres. Ce serpent de mer de la vie politique française devrait ainsi voir le jour d'ici trois ans. Pour le contribuable le principal intérêt est une plus grande réactivité de l'ajustement de l'impôt, par exemple en cas de perte d'emploi.
Autre annonce: la mise en œuvre de la déclaration en ligne des impôts. Celle-ci devrait ainsi devenir "la norme", tandis que le papier serait "l'exception", d'ici au 1er octobre 2016.
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