Insultes racistes : Loïc Hervé, le sénateur qui accompagnait Jean-Vincent Placé, veut témoigner

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 06 avril 2018 - 14:01
Image
Loïc Hervé,  Sénateur de Haute Savoie
Crédits
©Capture d'écran
Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie, accompagnait Jean-Vincent Placé lors de son dérapage alcoolisé.
©Capture d'écran
Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie, accompagnait Jean-Vincent Placé lorsque celui-ci aurait bousculé une jeune femme et proféré des insultes racistes dans un bar parisien, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les premiers témoignages confirment qu'il n'a de son côté commis aucun écart. Il a demandé à être entendu comme témoin.

Jean-Vincent Placé était accompagné d'un de ses anciens collègues sénateur lorsqu'il aurait, en état d'ébriété, violenté une jeune femme et insulté plusieurs personnes dans un bar de la rue Princesse (6e arrondissement de Paris) dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5. Celui-ci a demandé à être entendu par les enquêteurs alors que la garde à vue de l'ancien secrétaire d'Etat a été prolongée.

Il s'agit de Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie et membre du groupe Union centriste. Il a affirmé à Franceinfo avoir tenté de calmer la situation: "J'ai essayé de le raisonner, j'ai joué le rôle de modérateur. J'ai fait tout ce que j'ai pu".

"J’étais présent. J’ai été témoin des faits et j’ai demandé à être entendu cet après-midi (jeudi, NDLR) par la police. Je ne suis pas inquiété dans cette affaire. Je suis un témoin", a par ailleurs confié le parlementaire au Dauphine Libéré.

Lire aussi: Avec ou sans alcool, Jean-Vincent Placé a déjà eu quelques déboires (vidéos)

Les témoignages recueillis par plusieurs médias auprès de personnes présentes et des victimes présumées semblent en effet confirmer que Loïc Hervé n'a rien fait qui puisse lui être reproché dans cette affaire. Il a même été présenté comme "très respectueux". Apparemment tout le contraire d'un Jean-Vincent Placé qui était "ivre", confirme le sénateur. Il a été contrôlé avec 2,5 grammes d'alcool dans le sang au moment de son interpellation.

Selon les différents témoignages recueillies, Jean-Vincent Placé aurait notamment traité une jeune femme de "sale pute qui ne mérite que ça", après l'avoir attrapée par le bras et poussée vers son ami pour qu'elle "danse pour lui".

L'agent de sécurité du bar, qui l'a mis à la porte après ces premiers débordements, a témoigné sur RTL. Ce dernier assure que Jean-Vincent Placé s'est présenté comme ministre et a proféré des propos racistes à son encontre, en lui lançant, entre autres, "on n'est pas au Maghreb ici, je vais t'envoyer à Ouagadougou par le premier vol". Des propos retranscrits dans le procès-verbal. Il aurait également traité les policiers de "tocards" et de "connards".

Jean-Vincent Placé est donc suspecté (mais pas encore mis en examen ce vendredi) de violences en état d'ébriété n'ayant entraîné aucune interruption de travail, punissable de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Il pourrait également être poursuivi pour injure publique à caractère raciste ou sexiste (six mois de prison et de 22.500 euros d'amende) et outrage à un agent dépositaire de l'autorité publique (1 an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende).

À LIRE AUSSI

Image
Jean-Vincent Placé à Matignon en février 2016
Insultes sexistes et racistes : ce qu'aurait dit Jean-Vincent Placé pour finir en garde à vue
Jean-Vincent Placé a été mis en garde à vue dans la nuit de mercredi à ce jeudi après avoir été interpellé à la sortie d'un bar parisien . "On n'est pas au Maghreb ici...
05 avril 2018 - 12:39
Politique
Image
Jean-Vincent Placé à Matignon en février 2016
Racisme, sexisme et outrage : la garde à vue de Jean-Vincent Placé prolongée
Le parquet de Paris a décidé de prolonger la garde à vue de Jean-Vincent Placé ce jeudi soir. L'ancien sénateur a été arrêté mercredi après une altercation dans un bar...
05 avril 2018 - 22:42
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.