Insultes racistes : Loïc Hervé, le sénateur qui accompagnait Jean-Vincent Placé, veut témoigner
Jean-Vincent Placé était accompagné d'un de ses anciens collègues sénateur lorsqu'il aurait, en état d'ébriété, violenté une jeune femme et insulté plusieurs personnes dans un bar de la rue Princesse (6e arrondissement de Paris) dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5. Celui-ci a demandé à être entendu par les enquêteurs alors que la garde à vue de l'ancien secrétaire d'Etat a été prolongée.
Il s'agit de Loïc Hervé, sénateur de Haute-Savoie et membre du groupe Union centriste. Il a affirmé à Franceinfo avoir tenté de calmer la situation: "J'ai essayé de le raisonner, j'ai joué le rôle de modérateur. J'ai fait tout ce que j'ai pu".
"J’étais présent. J’ai été témoin des faits et j’ai demandé à être entendu cet après-midi (jeudi, NDLR) par la police. Je ne suis pas inquiété dans cette affaire. Je suis un témoin", a par ailleurs confié le parlementaire au Dauphine Libéré.
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Les témoignages recueillis par plusieurs médias auprès de personnes présentes et des victimes présumées semblent en effet confirmer que Loïc Hervé n'a rien fait qui puisse lui être reproché dans cette affaire. Il a même été présenté comme "très respectueux". Apparemment tout le contraire d'un Jean-Vincent Placé qui était "ivre", confirme le sénateur. Il a été contrôlé avec 2,5 grammes d'alcool dans le sang au moment de son interpellation.
Selon les différents témoignages recueillies, Jean-Vincent Placé aurait notamment traité une jeune femme de "sale pute qui ne mérite que ça", après l'avoir attrapée par le bras et poussée vers son ami pour qu'elle "danse pour lui".
L'agent de sécurité du bar, qui l'a mis à la porte après ces premiers débordements, a témoigné sur RTL. Ce dernier assure que Jean-Vincent Placé s'est présenté comme ministre et a proféré des propos racistes à son encontre, en lui lançant, entre autres, "on n'est pas au Maghreb ici, je vais t'envoyer à Ouagadougou par le premier vol". Des propos retranscrits dans le procès-verbal. Il aurait également traité les policiers de "tocards" et de "connards".
Jean-Vincent Placé est donc suspecté (mais pas encore mis en examen ce vendredi) de violences en état d'ébriété n'ayant entraîné aucune interruption de travail, punissable de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Il pourrait également être poursuivi pour injure publique à caractère raciste ou sexiste (six mois de prison et de 22.500 euros d'amende) et outrage à un agent dépositaire de l'autorité publique (1 an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende).
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