Jacob, Woerth, Estrosi : pluie de soutiens "surprise" pour préparer l'annonce de la candidature de Sarkozy à la primaire
C'est l'un de secrets les moins bien gardés de la République: oui, Nicolas Sarkozy sera candidat à la primaire de la droite pour tenter de prendre sa revanche à la présidentielle de 2017. L'ancien chef de l'Etat redevenu chef de parti avait pourtant tout fait pour éviter cette compétition interne qui devait devenir superflue avec l'annonce tonitruante de son retour aux affaires, concrétisé par son élection à la tête de l'UMP devenue LR, fin 2014. Il n'en a rien été et il devra donc passer par la case primaire, les 20 et 27 novembre prochains, et doit pour se faire se déclarer candidat -et quitter la tête de son parti- avant le 25 août, soit jeudi prochain, comme le stipule la règle.
Président de LR mais pas encore candidat depuis plusieurs mois déjà, afin de pouvoir user des moyens du parti dans sa campagne officieuse, grinçaient ses rivaux, Nicolas Sarkozy est ainsi tenu de se déclarer jeudi au plus tard. Trois jours avant, le suspens est donc un peu émoussé...
Comment faire d'un non-événement politique, car attendu, un "buzz" médiatique, devenu l'alpha et l'oméga de toute vague censée porter un politique au sommet? Et bien en l'entretenant artificiellement.
C'est ainsi que certains des plus fidèles lieutenants de Nicolas Sarkozy, comme Christian Estrosi, ou des alliés plus récents, à l'image du patron des députés LR Christian Jacob, viennent de déclarer (sans surprise, ou presque) leur soutien à celui dont ils s'affichent ostensiblement proches depuis de longs mois. Dimanche 21 pour le maire de Nice dans le JDD, ce lundi 22 sur Europe 1 pour l'ancien chiraquien du palais Bourbon et sans oublier vendredi 19 dans Le Dauphiné Libéré pour Eric Woerth, secrétaire général de LR revenu en grâce depuis qu'il a été relaxé dans l'affaire Bettencourt.
Et pour faire monter encore un peu plus la température dans la dernière ligne droite, Brice Hortefeux, premier lieutenant de Nicolas Sarkozy, était également présent à la matinale de France Info ce lundi matin. La Blitzkrieg médiatique qui a tant fait la force de celui qui bousculait les lignes en voulant passer au Kärcher la dalle d'Argentueil, en 2005, est lancée.
Ce n'est donc plus qu'une "question d'heures" avant le bouquet final, a glissé ce lundi matin Christian Jacob entre deux louanges à Nicolas Sarkozy. Reste à savoir s'il s'agit de 24, 48 ou 72 heures. Quel suspens.
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