Jean-Yves Le Drian : premières frappes en Syrie "dans les prochaines semaines"

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JmC
Publié le 16 septembre 2015 - 11:13
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Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
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©Christian Hartmann/Reuters
Jean-Yves Le Drian: "Notre ennemi, c'est Daech".
©Christian Hartmann/Reuters
La France effectuera ses premières frappes aériennes en Syrie contre Daech "dans les prochaines semaines", a annoncé mercredi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Les premières frappes aériennes de la France en Syrie contre Daech auront lieu "dans les prochaines semaines, dès que nous aurons des cibles bien identifiées", a annoncé mercredi 16 Jean-Yves Le Drian.

Pour l'instant l'armée de l'air française effectue, depuis le 8 septembre, des vols de reconnaissance pour déterminer ces cibles, des camps de l'organisation djihadistes Etat islamique (Daech), a précisé le ministre de la Défense, qui était l'invité de France Inter. Ces vols "sont conduits à titre national, en pleine autonomie de décision et d'action car, le président de la République l'a dit hier (mardi), des frappes seront nécessaires. Et nous choisirons seuls les objectifs à frapper", a-t-il précisé.

Ces frappes n'ont cependant pas vocation à aider le président syrien Bachar el-Assad dans sa lutte contre Daech, a poursuivi Jean-Yves Le Drian. "Notre ennemi à nous, c'est Daech. Bachar el-Assad, c'est l'ennemi de son peuple" et il "doit partir le plus vite possible", a-t-il dit. "Bachar el-Assad est un assassin (...). Il n'a pas été à l'origine du gouffre dans lequel aujourd'hui s'effondre toute une région (...), mais c'est Daech qui est en situation d'attaquer aujourd'hui notre pays".

Mardi, lors du débat à l’Assemblée nationale sur l’intervention aérienne de la France en Syrie, le Premier ministre Manuel Valls avait reconnu que "le chaos règne en Syrie". Mais "il est hors de question" que les frappes françaises contribuent "à renforcer le régime de Bachar el-Assad", avait-il poursuivi, car l'actuel président syrien "n'est pas la solution. Il doit partir le plus vite possible, il faut une solution politique en Syrie".

Manuel Valls avait également rappelé que la France, prête à des frappes aériennes dans ce pays (qu'elle mène depuis plusieurs semaines en Irak, où se déploie également Daech), n'avait pas l'intention d'envoyer des troupes au sol pour lutter contre l'organisation djihadiste.

 

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